À Lyon, le département de la police judiciaire renferme un service dédié à la surveillance des activités de courses et de jeux. Leur investigation cible essentiellement les casinos et les hippodromes installés dans la région. Concernant leurs missions, les agents sont tenus d’effectuer des enquêtes sur la délinquance et la criminalité liées à ce marché. D’ailleurs, leur objectif consiste à démanteler les tripots clandestins et d’interpeller les voleurs ou les tricheurs.
Entre d’importants saisis et arrestations
Au sein de la direction interrégionale de la police judiciaire, la Division économique et financière accueille une nouvelle unité, le service des Courses et Jeux. La responsable a affirmé que tout le monde appelle encore l’organisme, les RG, en raison de son histoire et ses fonctions en termes de contrôle des établissements de jeux et des hippodromes.
Concernant son mode de fonctionnement, le service fait appel à trois policiers à Lyon et des correspondants actifs dans les antennes PJ à Saint-Étienne, Chambéry, Annecy, Clermont-Ferrand et Vichy. Outre les tâches administratives, ils sont aptes à mener des opérations judiciaires, dont le démantèlement de trois tripots à Villeurbanne. Selon la commissaire divisionnaire et chef de la DEF, Judicaële Ruby, les salles de jeu clandestines sont souvent placées au rang d’infraction légère et ludique. Mais la réalité est toute autre puisque les tripots sont surtout source d’argent sale menant à un blanchiment à grande échelle. D’une part, les policiers enquêtent aussi sur l’agrément des points de vente de la FDJ et du MPU.
Contrairement aux tripots, les casinos et hippodromes sont surveillés de près notamment les employés qui doivent respecter des normes strictes. Chacun se plie aux règles imposées que ce soit le croupier, le jockey ou encore l’entraîneur. Parmi leurs fonctions, ils ont l’obligation de procéder à une traçabilité des transactions financières et se charger de certains paramètres comme les enregistrements vidéo et sonore des tables de jeu. Par ailleurs, ils doivent également signaler n’importe quel changement touchant le nombre limite des appareils et l’organisation des tournois de poker. La chef du service explique que le fonctionnement d’un établissement est régi par des règles bien précises que ce soit du côté des salariés ou des joueurs. Dans ce domaine, les clients sont aussi dans le collimateur du service particulièrement les tricheurs. Par exemple, en 2019, des Géorgiens ont été interpellés après avoir triché à la roulette électronique. L’affaire a fait la une des actualités grâce à l’envergure de leurs méfaits et leurs méthodes opérées dans toute l’Europe. La même année, le service a mis en lumière un réseau de paris en ligne clandestin dirigé par la communauté turque. Ensuite, au mois d’octobre, un tripot clandestin de poker a été découvert dans le quartier de Mermoz à Lyon. Les organisateurs étaient deux anciens croupiers. En tout, six personnes ont été mises en examen et risquent 7 ans de prison.
Depuis sa création, le service des Courses et jeux ne chôme pas avec l’émergence de la pratique du jeu illégal. Les forces de l’ordre interviennent dans diverses situations en passant par le poker clandestin, la vente de machines à sous qui demeure interdite, les paris non conformes à la loi en vigueur et les arnaques en tous genres. Les investigations se déroulent généralement sur terrain pour multiplier les interpellations.
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