Depuis plusieurs années, les Philippines tout comme d’autres pays du monde cherchent à agir contre l’industrie du jeu d’argent illégal. Il y a quelques jours de cela, la PAGCor en collaboration avec d’autres instances régulatrices du pays ont procédé à la fermeture de deux sociétés sous licence POGO. Les raisons derrière ces fermetures étaient entre autres des cas d’enlèvements et de conditions de travail esclavagiste. L’une de ces sociétés a vu sa licence être révoquée ce qui signifie qu’elle n’exercera plus sur ce territoire. Dans cette lutte contre le jeu illégal, les autorités ont découvert que des policiers véreux étaient impliqués dans l’affaire. Actuellement, c’est un peu plus de 140 personnes qui ont été délivrées du joug de leurs employeurs.
140 employés libérés du mauvais traitement
Les Philippine Offshore Gaming Operators plus communément connues sous le nom de POGO sont des entreprises offshores qui proposent les jeux d’argent en ligne aux Philippines. Depuis un certain temps, ces entreprises font face à plusieurs accusations telles que les enlèvements et le mauvais traitement de leurs employés.
Depuis plusieurs semaines, le régulateur local des jeux la Philippine Amusement and Gaming Corporation (PAGCor) mène des actions coercitives qui ont pour but de réduire les crimes liés au POGO. Ce sont ces actions qui ont abouti dernièrement à la fermeture de deux POGO et au sauvetage de plusieurs employés.
À Angeles City par exemple, c’est 40 ressortissants étrangers qui ont été délivrés du joug de leur employeur et remis au bureau de l’immigration qui les aidera à rentrer dans leur pays d’origine sans encombre. Ces travailleurs auraient été kidnappés et détenus de force par des personnes qui leur avaient fait miroiter un meilleur avenir.
En dehors de la fermeture de deux POGO, les autorités sont allées encore plus loin en révoquant la licence d’un exploitant. Crimson Tulip BPO est la société dont il est question ici. Comme les précédentes, cette société a été accusée d’enlèvement et de mauvais traitement de ses employés. Sa fermeture a entrainé la libération de 100 employés qui travaillaient dans des conditions jugées esclavagistes. Les récents résultats témoignent de la fructueuse collaboration entre plusieurs branches du gouvernement notamment la PAGCor, les agents de la police, les membres du ministère de la Justice, les représentants du gouvernement et les membres du Bureau national d’enquête. Sous l’ordre du président du pays, ces différents bureaux avaient tenu une réunion visant à mettre sur pied une stratégie de lutte contre les crimes liés au POGO. Il est important de noter que cette réunion avait fait suite à des cas d’enlèvements répétitifs dans le pays. Face à ce nouveau succès, l’ambassade de la chine aux Philippines a trouvé bon de saluer les efforts fournis par les agences de régulation. Son représentant a déclaré à ce sujet que le gouvernement a agi exactement comme il le fallait.
Les données de l’enquête révèlent qu’au total 44 Philippins, 1 Malaisien, 1 Taiwanais et 16 Vietnamiens ont été sauvés. Il est important de préciser que la plupart de ces travailleurs étrangers avaient été attirés par la promesse de gros salaires et de plusieurs autres avantages.
Ce n’est qu’une fois sur place qu’ils découvriront que c’était qu’une grosse arnaque, malheureusement il se faisait déjà un peu tard pour rebrousser chemin. Afin d’être sûrs que les travailleurs ne vont pas tenter de s’enfuir, les bourreaux ont confisqué leur passeport et les gardaient sous clé.
Alejandro Tengco qui est le directeur général de la Philippine Amusement and Gaming Corporation a qualifié cette dernière opération d’échec dans la lutte pour résoudre le problème croissant des crimes liés au POGO. Pour lui, plus d’efforts doivent être fournis pour que des cas pareils ne se reproduisent plus à l’avenir.
L’industrie POGO pourrait fermer définitivement
Tengco dans ses propos avait dit que si les crimes continuent à s’intensifier, l’industrie des POGO pourrait définitivement être fermée. Le souci du chef du chien de garde est avant tout de maintenir la sécurité dans son pays. Pour que les choses n’arrivent pas à ces extrémités, Alejandro a exhorté les uns et les autres à veiller à ce que les enlèvements et le mauvais traitement des employés soient abolis.
Le directeur a pris l’exemple d’e-Sabong qui fut une entreprise de jeu très lucrative pour le pays. Malheureusement, elle avait fermé en raison de plusieurs incidents, dont les enlèvements. Cette opération avait également permis de découvrir que des flics corrompus participaient aux enlèvements.
Le cas d’e-Sabong permet de se rendre compte de l’engagement des autorités. Ainsi, qu’il s’agisse d’une entreprise à grande portée ou pas, les régulateurs n’hésiteront pas à procéder à la fermeture directe. Comme la mentionnée Tengco, les autorités sont désormais prêtes à prendre les décisions difficiles peu importe ce que ce cela leur coûtera.
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