Le Japon vient d’établir une nouvelle programmation pour l’ouverture des hôtels-casinos en projet depuis plusieurs années. La crise sanitaire et des problèmes internes tels que le scandale de corruption et l’opposition populaire ont bouleversé le programme initial. Cela a contribué à diminuer le nombre de préfectures engagées, mais aussi les opérateurs de casinos qui projetaient d’y investir.
De multiples péripéties pour le projet depuis son lancement
Les trois hôtels-casinos japonais en projet depuis plusieurs années déjà, viennent de connaitre de nouvelles dates pour leurs ouvertures. Celles-ci se situent autour de la moitié ou même la fin des 10 prochaines années.
Shinzo Abe ancien Premier ministre japonais, dans l’optique de faire grimper l’économie de son pays, a initié le projet de la construction de trois grands hôtels-casinos. Une idée qui matérialisée pourrait renflouer les caisses de l’État et le hisser au second rang sur le marché international des casinos, dépassant ainsi le grand Las Vegas, mais toujours derrière Macao.
Le projet ne s’est pas déroulé sans heurt. D’énormes problèmes ont conduit au retard dans l’avancement du projet. Parmi ceux-ci, le gros scandale de corruption, la démission de l’initiateur du projet Shinzo Abe et la pandémie du Corona virus.
Le parti au pouvoir au japon le LDP (Parti Libéral Démocrate) a approuvé le 9 décembre dernier, le projet révisé basé sur la politique du développement de ces hôtels-casinos, un projet qui doit aboutir d’ici à la fin du mois à un texte définitif.
Les propositions des différentes préfectures intéressées ne seront recevables qu’à partir du 1er octobre 2021 jusqu’au 28 avril 2022. Soit 9 mois de retard par rapport au programme initial.
Les dates d’ouverture de ces casinos ont aussi subi un chamboulement. Initialement prévue pour le milieu des années 2020, la livraison est désormais attendue vers la fin de la décennie. Pourtant le pays comptait inaugurer ces casinos avant les jeux olympiques de Tokyo initialement prévus en 2020. Pour cause de Covid, les jeux ont finalement été reportés d’un an, voire plus si la crise sanitaire continue de sévir aussi durement.
Même l’exposition universelle d’Osaka en 2025 qui comptait voir ouvrir au moins un casino n’aura pas cette chance. Il s’agissait d’un événement sur lequel le pays comptait pour faire des bénéfices à travers leurs casinos.
Les préfectures et les opérateurs de casinos font volte-face
La pandémie de la covid-19, les multiples retards observés et l’opposition populaire à la construction des hôtels-casinos ont réussi à dissuader plusieurs préfectures de se lancer dans le projet. Seules 4 préfectures montrent encore de l’intérêt pour l’implantation du casino dans leur ville. Il s’agit de Yokohama, Osaka, Wakayama et Nagasaki. Osaka et Nagasaki vont quant à elles lancer leur appel d’offres dès janvier 2021. La commune de Yokohama avait déjà créé un comité de sélection pour choisir un opérateur de casino.
Les opérateurs de casinos sont aussi de plus en plus réticents au projet. La crise sanitaire du coronavirus a contraint ces derniers à réduire les dépenses pendant cette période économiquement critique.
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