Casino de Cherbourg : sa situation financière est au plus mal

Fermés depuis le 29 octobre 2020, les établissements de jeu ont cessé toute activité impactant sérieusement leur revenu. À Cherbourg, les choses ne sont pas encore catastrophiques, mais cela pourrait le devenir en raison de la prolongation des mesures mises en place contre la pandémie de Covid-19.

Des caisses qui deviennent progressivement vides

Au casino, les clients ont déserté les lieux même si les machines à sous clignotent encore avec des gains qui attendent preneurs. Au casino de Cherbourg, les animations sont stoppées net par l’épidémie de Coronavirus. Comme bon nombre de loisirs, l’industrie du jeu est dans l’impasse à cause de la fermeture. Durant plusieurs mois, les portes sont closes et les activités au point mort. Pareillement dans les autres casinos de l’Hexagone, celui de Cherbourg en fait également les frais. Selon le directeur, Arnaud Jalaber, cette situation commence à perdurer et l’attente devient de plus en plus longue. En absence de son personnel, le responsable reste le seul à s’y rendre tous les jours. Il a affirmé qu’il y a toujours des choses à effectuer. Néanmoins, en cinq heures de travail, la déprime s’installe. Il faut dire que la maison de jeu est un lieu incontournable de la ville accueillant une clientèle essentiellement locale et fidèle.

Malgré tout, le casino de Cherbourg s’en sort mieux que les autres établissements. Étant un casino de ville, la majeure partie des clients vit dans la région avec peu de touristes. D’après le directeur, c’est la première qui gère ce genre de site privilégiant des clients locaux et non estivaux. Grâce à ce mode de fonctionnement, la maison de jeu parvient à engranger des recettes toute l’année contrairement aux casinos saisonniers. Le directeur se dit optimiste en espérant une situation financière sécurisante dans les prochains mois à venir.

Pour le moment, le casino fonctionne à l’aide de ses économies en évitant de contracter un prêt garanti par l’état. Avant le confinement, le casino avait déjà effectué un emprunt de 6 millions d’euros dans la rénovation de la structure. De ce fait, il s’avère impossible de réaliser un autre crédit ou un PGE, explique Arnaud Jalaber. La seule solution est de reprendre les activités et de rattraper les mois de retard. Jusqu’à présent, Cherbourg est épargné par les grosses pertes comme les autres casinos appartenant au groupe Cogit. Du côté du personnel, les 36 salariés du casino sont au chômage partiel. Quant au casino, il fait le dos rond, souligne le directeur. Celui-ci affirme que le temps passe et la situation semble incertaine. Ayant une réputation peu élogieuse, les casinos sont les premiers à fermer et seront peut-être les derniers à rouvrir. En dépit des aides extérieures, les réserves sont presque à sec et au mois de juin prochain, les caisses seront vides. Le directeur a ajouté que le restaurant, les cabarets et les machines à sous sont en arrêt et ont cessé de fonctionner. Par conséquent, tous les loisirs en termes de plaisir et de divertissement ne sont plus d’actualité.