L’autorité maltaise des jeux a rendu public il y a quelques jours son rapport d’activités ainsi que ses états financiers de l’année 2021. Il ressort de ce document détaillé que l’exercice écoulé s’est achevé sous de bons auspices pour l’autorité en termes de fonctionnement. D’un autre côté, le top management en a profité pour présenter les nouveaux axes de sa gestion et de ses rapports avec les opérateurs fonctionnant sous son contrôle pour les prochains mois. Il a aussi été question de la modification du taux de redistribution minimum appliqué par les opérateurs locaux.
Un document volumineux et détaillé accompagné de chiffres qui fixe le nouveau cap
La Malta Gaming Authority (MGA) a publié son rapport annuel ainsi que ses états financiers pour l’exercice qui s’est achevé le 31décembre 2021. Le résumé de ce rapport donne un aperçu des activités de l’autorité tout au long de l’année, avec quelques informations plus détaillées. On y trouve également des déclarations prospectives à moyen terme basées sur des informations actuelles. À la suite du rapport se trouvent environ 50 pages de statistiques détaillées sur l’industrie locale des casinos terrestres, ainsi que sur les fournisseurs en ligne mondiaux agréés à Malte et opérant sous l’autorité de la MGA.
Dans le but d’améliorer son efficacité et son efficience, la MGA a identifié et mis en œuvre plusieurs changements dans la façon dont elle conduit ses affaires. La bureaucratie a été réduite en réorganisant le processus de candidature pour les opérateurs en ligne. En interne, ils ont également changé la façon dont sont traités les questions de conformité, de même que le processus de fourniture des conseils en vue de remédier aux lacunes des opérateurs.
Le Bitcoin a été abordé par des amendements au document existant mis en place par l’autorité et s’intitulant Guidance on the use of innovative technology arrangements and the acceptance of virtual financial assets and virtual tokens through the implementation of a Sandbox environment. L’amendement prévoyait une extension du cadre Sandbox jusqu’au 31 décembre 2022. Un compte rendu complet de cet amendement est disponible dans le rapport.
Une chute du RTP qui offusque les joueurs, mais fait les bonnes affaires des opérateurs
En mai dernier, un document d’orientation a été publié concernant les modifications du seuil minimal de taux de redistribution (RTP) après une consultation avec les opérateurs B2B et B2C. Néanmoins, aucun défenseur des joueurs n’était impliqué. L’amendement a débouché sur l’abaissement du pourcentage théorique du RTP minimum, le faisant passer de 92 % à 85 %, ce qui constitue un coup dur pour les joueurs et une aubaine pour les opérateurs de casino et les fournisseurs qui produisent des machines à sous sur la base d’un partage des revenus.
La MGA n’exige pas des casinos qu’ils fournissent à leurs joueurs un RTP d’un type particulier, ce qui fait passer cette juridiction comme moins attrayante que celles qui exigent une divulgation de cette information. De nombreux joueurs sur les forums ont d’ailleurs remarqué qu’un même jeu peut présenter un RTP différent lorsqu’il est fourni à un opérateur dans une juridiction comme le Royaume-Uni qui exige une divulgation complète, tout comme dans les établissements qui ne le font pas.
L’écart des rendements pourra désormais passer à deux chiffres. De nombreux développeurs de jeux proposent une gamme de calculs RTP parmi lesquels l’opérateur abonné peut choisir. Très peu de casinos en ligne divulguent ces informations à moins d’y être contraints, mais les joueurs disposent encore de certaines ressources afin d’opérer un choix éclairé. Ce changement dans le rapport s’explique par le fait que les modifications envisagées visent à rationaliser le pourcentage minimum de RTP applicable aux titulaires de licence dans tous les secteurs.
Une consultation publique a été proposée sur l’applicabilité des lignes directrices du système et sur les fournisseurs de services d’audit de conformité à l’audit financier, comme un moyen pour le public de mieux comprendre les enjeux qui intéressent beaucoup plus les parties prenantes de l’industrie que les joueurs.
Une année qui a vu les acquis de l’autorité maltaise des jeux renforcés
En ce qui concerne les changements en rapport avec l’efficacité et l’efficience, la MGA a exécuté plus de sanctions administratives et adressée des avertissements qu’au cours des années précédentes. Cela expliquerait pourquoi le nombre de licences supprimées a été plus bas, soit un total de sept pour l’année calendaire 2021. En 2020, ce nombre était de 12 et de 14 en 2019. En 2021, aucune licence n’a également été suspendue à titre provisoire, 3 licences n’ont pas pu être attribuées pour défaut de conformité en 2020 et 11 ont été suspendues en 2019.
Toujours selon le rapport annuel, plus de 1 150 contrôles de probité ont été effectués sur des personnes physiques, des actionnaires, des bénéficiaires effectifs, des personnes clés, des employés et des entreprises des secteurs des jeux terrestres et en ligne. De même, 3 requêtes pour l’obtention de licence ont été purement et simplement rejetées tandis que 13 personnes et entreprises ont été jugées non conformes aux normes de probité de la MGA par le comité Fit & Proper, principalement sur la base de l’atténuation des risques de blanchiment d’argent ou de financement du terrorisme.
Le président de la MGA, le Dr Ryan C. Pace, a ouvert la session de présentation du rapport annuel en affirmant qu’il se sentait encouragé par les progrès de l’autorité et du conseil d’administration en 2021. Il a également tenu à préciser que ce fut un travail inlassable de perpétuer la vision de la MGA, d’en faire une autorité de jeu de classe mondiale et de mettre en œuvre les meilleures pratiques destinées à réglementer efficacement un secteur du jeu compétitif et florissant.
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