La Spillemyndigheden, l’autorité de régulation des jeux du Danemark, vient de bloquer de nombreux sites de jeux créés et exploités dans l’illégalité. Le nombre total des sites mis hors de la sphère de jeux d’argent s’élève à 25.
Une politique pourtant peu stricte
Avant de se lancer à la chasse aux sites de jeux illégaux, le Danemark a d’abord adopté une politique plus charitable. À la différence de nombreux pays, en 2018, le régulateur de jeux danois laissait une chance aux opérateurs exerçant sans licence et de manière illégale. Ainsi, avant de supprimer ces sites, il leur a été demandé de régulariser leur situation dans les plus brefs délais. Cela avait été choisi comme solution dans le but de laisser le marché des jeux en ligne se développer et prospérer sans y mettre de barrières. Les propriétaires de ces sites, après avoir obtenu le droit d’exercer, devraient payer toutes les taxes nécessaires dans le cadre de l’exploitation de leur site. Après cette chance, plus de la moitié des sites illégaux avaient décidé de légaliser leur activité, ce qui a permis au marché de continuer de prospérer sans entraves et dans le respect des lois et règlements.
Ce processus de blocage de sites Internet illégaux sur le territoire avait déjà été utilisé plus tôt cette année. En janvier de cette année, il était déjà possible de constater la fermeture sur le réseau de 18 sites de jeux illégaux. Tous ces sites avaient pour point commun leur absence de licence d’exploitation. Après cette première démarche, il avait été explicitement annoncé que l’autorité ne s’arrêterait pas là. Elle a continué d’effectuer un travail de recherche approfondi pour dénicher tous ces sites qui, en plus de ne posséder aucune licence, laissent souvent jouer des personnes mineures. Ces derniers lancés dans leur élan de jeux sur la toile peuvent malencontreusement se retrouver sur ce genre de site sans protection adéquate. Les risques d’addiction et autres dangers sont alors beaucoup plus élevés que sur des sites appliquant toutes les normes de protection et disposant de la licence nécessaire pour exercer.
L’aval du pouvoir judiciaire
Dans le but de mener à bien sa mission, cet organisme de régulation et de contrôle des jeux de hasard danois a décidé d’être beaucoup plus ferme dans son approche. En effet, on s’éloigne de la chance qui avait au préalable été si généreusement offerte pour entrer dans un blocage direct des centres illégaux. La Spillemyndigheden a ainsi demandé aux institutions chargées de fournir les services de télécommunications et les services Internet du pays, d’interdire à 25 sites d’avoir la possibilité de continuer de fonctionner sur le réseau. L’ordonnance établie à cet effet a été analysée par le tribunal municipal de Copenhague. Après examen, son application a été acceptée. Les 25 sites de jeux sélectionnés n’auront finalement pas l’occasion de mener leurs activités sur le réseau local et ne seront plus accessibles aux joueurs. Il reviendra à l’ISP, des fournisseurs de services Internet, de s’assurer que ces sanctions sont bien appliquées.
Les sites frappés par cette obstruction
Parmi les 25 sites qui ne pourront plus exercer au Danemark, l’on retrouve 10 sites de casino en ligne ainsi que 15 sites de paris sportifs. Ce sont entre autres les sites d’Alpha Interactive Solutions, Napoli et Mr. James, Ph. Casino d’Usoft Gaming, les sites d’Orient XPress casino, d’Equinox Dynamic, de la Fiesta Casino, le site Ramses de Game Tech, 1xBet et deux autres sites du Cashpot.
Le directeur de l’organe de régulation a mis en avant leur volonté de double protection. Celle-ci comprend premièrement la volonté de protéger les sites exerçant en toute légalité qui se font voler leur clientèle par d’autres sites ne payant pas les mêmes taxes et impôts auxquels ils sont assujettis. La deuxième protection est plus ciblée sur les joueurs eux-mêmes, lesquels auront moins de risque de se faire arnaquer et disposeront souvent sur les sites légaux d’une politique de jeu responsable.
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