La justice de l’Indiana vient de condamner une employée de l’Église catholique à deux années de prison pour avoir volé près de 600 000 $ à l’église où elle travaillait. La septuagénaire se servait dans les caisses de l’église pour financer ses vacances annuelles luxueuses d’un mois en Floride et s’adonner à l’une de ses passions : les jeux de hasard.
Des opérations frauduleuses qui ont duré près de 14 ans
Marie Carson, ex-employé d’une paroisse de l’Église catholique au sud de l’État de l’Indiana a été arrêtée et détenu derrière les barreaux après que la justice du district sud de l’Indiana l’a reconnu coupable des faits d’abus, fraude et détournement d’argent. La dame qui officiait jusqu’à lors comme directrice commerciale de l’église a profité de sa position pour transférer illégalement 573 836,59 dollars américains des comptes commerciaux d’une église catholique et d’une école connexe à Indianapolis vers ses comptes bancaires personnels entre 2008 et 2021 d’après des documents judiciaires.
Si la somme exacte des détournements n’est pas connue, car d’après le ministère américain de la Justice qui s’est appuyé sur les rapports des agents du FBI qui ont mené l’enquête, cette somme devrait être bien plus élevée, le public apprend que Madame Carson a plaidé coupable des chefs d’accusation portés contre elle. La septuagénaire qui venait de souffler sur sa 72e bougie, avait, avec l’aide de son conjoint, mis en place son programme de spoliation depuis 2004, date de son accession au poste de directrice commerciale dans ladite église.
La fraude consistait à falsifier les entrées dans la base de données utilisée par la paroisse pour suivre les paiements. Elle pouvait ainsi transférer des sommes non autorisés vers un compte bancaire frauduleux portant le nom de l’église, mais l’appartenant. Marie a donc dévié de ses activités qui consistaient à traiter les chèques reçus des paroissiens, réaliser les transactions financières au nom de l’église et de l’école, et gérer les finances de la paroisse pour se transformer en véritable prévaricatrice.
Le comble de l’ignominie est que Marie Carson le faisait pour satisfaire sa dépendance aux jeux d’argent et se payer des vacances de grand luxe, tous frais payés par l’argent extorqué à l’église et à l’école. Pour Zachary A. Myers, procureur du district sud de l’Indiana, Marie a fait preuve de faiblesse et a laissé son avidité et son désir de passer de vacances somptueuses l’emporté sur son obligeance à respecter les prescriptions pénales régissant la vie en société et les enseignements de son église interdisant le vol.
Découverte du pot aux roses et condamnation de l’accusée
Selon le Département de la justice des États-Unis d’Amérique, c’est un stagiaire temporaire qui a découvert les actes frauduleux de Marie Carson durant son absence à son poste. Celui-ci s’est rendu compte de certaines malversations dans des comptes suspects n’appartenant pas à l’église. Ce dernier a alerté les autorités qui se sont immédiatement saisies de l’affaire en novembre 2021.
Le bureau du FBI qui a mené l’enquête a localisé plus de 289 000 dollars transférés depuis les comptes de l’église vers plusieurs comptes externes, dont un compte fantôme créé au nom de l’église. L’agent spécial du FBI à Indianapolis, Herbert J. Stapleton qui a diligenté l’enquête, affirme que Marie Carson a effectué ces actes par pure cupidité, abusant de la confiance de l’église et de ses paroissiens pour satisfaire ses appétits de richesse.
Arrêtée puis traduite en justice, Madame Carson a plaidé coupable de fraude électronique durant le procès. Une peine de 2 ans de réclusion a été retenue contre elle par le juge en chef du tribunal de district américain Tanya Walton Pratt. Il a par ailleurs exigé du bureau de probation des États-Unis d’Amérique que Carson soit surveillée pendant deux ans après sa libération de la prison fédérale et qu’elle paie le montant total volé en restitution.
Pour le bureau du procureur, cette condamnation doit servir d’exemple contre tous ceux qui pourraient être tentés de voler, frauder et détourner des fonds. Le bureau du FBI d’Indianapolis quant à lui annonce que ses partenaires et lui continueront d’identifier et d’appréhender tous ceux qui se livrent à ces types d’actes répréhensibles, illégaux et de les tenir pour responsables devant la justice.
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