Aspirant à son arrivée aux États-Unis à une carrière d’athlète de haut niveau, Abduraman Iseni va finalement plonger dans les eaux sinueuses du crime. Il s’est forgé une réputation solide à coup de méfaits, au point de figurer dans les cahiers de la justice américaine. Dans le cadre de sa dernière interpellation pour racket et blanchiment d’argent entre autres, il vient d’écoper de 51 mois de prison.
Une réputation établie sur les forfaits les plus sordides
Un criminel de carrière de Staten Island et ancien espoir olympique a récemment été condamné à plus de quatre ans de prison pour avoir dirigé un réseau de maisons de jeu souterraines liées à la mafia. Abduraman ‘Diamond’ Iseni, 56 ans, avait déjà purgé deux séjours dans une prison fédérale en 1996 pour racket, et en 2012 pour blanchiment d’argent, avant de créer des salons de jeux dans tout Brooklyn de 2017 à 2020. Ces maisons de jeu illégales accueillaient des jeux de poker et des paris sportifs.
Dans un communiqué, Damian Williams, avocat à Manhattan, a déclaré qu’après avoir purgé plus de dix ans dans une prison fédérale, Abduraman Iseni aurait dû être conscient des conséquences qu’entraînent les crimes graves. Mais au lieu de cela, après sa libération, il est retourné au racket, aux menaces, au blanchiment d’argent et à d’autres délits. Iseni a prêté de l’argent aux gens pour ouvrir des salons de jeu clandestins, à l’instar de ‘Sports Café’, ‘Friendly Café’ et ‘Oasis Café’, en contrepartie d’une part sur les bénéfices.
Au-delà du capital d’amorçage, il a présenté des propriétaires à ses contacts dans la pègre, y compris un membre de la famille La Cosa Nostra, spécialisé dans la vente des machines de poker électriques, selon les autorités. Abduraman Iseni s’est en outre rendu coupable de menaces envers des personnes incapables de payer leurs dettes de jeu. Une fois, en 2019, il avait brandi une fourchette sur l’œil d’un associé. Les procureurs ont déclaré qu’il a agi en tant que conseiller juridique des personnes qu’il a enrôlées pour diriger les salons souterrains et les a entraînées sur la façon de mentir efficacement au FBI.
Arrivé aux États-Unis comme sportif il finit dans le cercle vicieux du crime
Iseni a plaidé coupable en octobre dernier pour huit chefs d’accusation de racket, de blanchiment d’argent et d’autres accusations connexes. 15 autres personnes ont également été inculpées par les procureurs dans le cadre du stratagème surnommé ‘Diamond Enterprise’, et deux ont plaidé coupables. En tant qu’ancien lutteur professionnel, Iseni est venu aux États-Unis en 1986 pour s’entraîner afin de représenter sa Yougoslavie natale aux Jeux olympiques. Peu de temps après, il a obtenu l’asile politique lorsque le conflit civil s’est intensifié dans son pays et s’est préparé à représenter l’Amérique à la place.
Mais, selon son avocat Jeff Lichtman, il fut arrêté en 1996 et accusé de racket, ce qui a anéanti ses efforts pour devenir un athlète olympique. Il a été détenu au centre de détention métropolitain de Brooklyn pendant presque toute la pandémie. Lichtman a écrit que sa détention a été parsemée de flagrantes injustices et qu’il n’avait que rarement reçu la visite de ses jeunes enfants. L’avocat a par ailleurs déclaré qu’Iseni courait le risque d’être expulsé après avoir purgé sa peine de quatre ans et trois mois.
Le juge fédéral de Manhattan, Andrew Carter, a en plus ordonné la confiscation de la somme de 349 000 dollars appartenant à Iseni et le paiement d’une amende de 5 000 dollars. Cette condamnation est le fruit d’une collaboration entre plusieurs agences gouvernementales et pour Damian Williams, cela devrait envoyer un message clair que tout sera mis en place pour que les criminels dangereux et récidivistes rendent des comptes.
Laisser un commentaire