Steve Wynn n’est pas un citoyen chinois ou du moins, il n’est pas un étranger aux États-Unis comme le ministère de la Justice américaine le souhaite. Dans un jugement rendu récemment par le juge James Boasberg du District de Columbia, cette demande du gouvernement américain est non fondée, par conséquent, irrecevable. Malgré les soupçons de lobbying pratiqué par ce magnat de l’industrie des casinos en Chine, ce magistrat précise que les autorités administratives des États-Unis n’ont pas le pouvoir de contraindre l’accusé à s’identifier comme citoyen chinois. Robert Luskin et Reid Weingarten, avocats de l’accusé, ont appuyé la décision en disant que leur client n’avait même pas lieu d’être cité en justice.
La tentative d’attribution du statut d’étranger à Steve Wynn fragilisée par une décision de justice
Le procès du ministère de la Justice américaine contre Steve Wynn vient d’être tranché. Le juge fédéral James Boasberg du tribunal du District de Columbia rejette l’action civile intentée par le ministère de la Justice contre ce magnat de l’industrie des casinos. Le demandeur voulait que le juge confirme que l’ancien patron de la marque Wynn Resorts Limited a un statut d’étranger ou de citoyen chinois. Dans son verdict, le magistrat précise que les membres du gouvernement n’avaient pas le pouvoir de contraindre le défendeur à s’identifier en tant qu’étranger chinois aux États-Unis parce qu’il est soupçonné de faire du lobbying en Chine.
Monsieur Steve Wynn est né à New Haven dans l’État du Connecticut. Il est âgé de 80 ans et a contribué à la création de la société Wynn Resorts, entreprise de casinos basée à Las Vegas depuis environ 20 ans. En 2018, il a été contraint de démissionner de son poste de directeur général à cause de plusieurs plaintes pour harcèlement sexuel. L’histoire de cet homme révèle qu’il avait obtenu une concession de casino à Macao et a ouvert un établissement de loisir dénommé Wynn Macau avec 1 000 chambres.
Une décision qui n’arrange pas le gouvernement américain
Au cours du procès, le ministère de la Justice des États-Unis a affirmé qu’il avait commencé à informer Wynn depuis 2018 qu’il devait s’enregistrer en tant qu’agent étranger sur le territoire. Chose qu’il trouve normale en raison de son attachement avec ce pays. Aussi, cette pétition du ministère évoquait aussi le cas d’un citoyen chinois nommé Guo Wengui. Celui-ci était entré aux États-Unis en tant que demandeur d’asile.
À l’issue du procès, le ministère a fermement critiqué la décision du juge Boasberg. Il n’a pas hésité à manifester respectueusement son désarroi à l’endroit de cette décision. En effet, il estime que ce magistrat nommé depuis 2011 par Barack Obama n’a pas bien tranché l’affaire. En rendant un tel jugement, cela va à l’encontre des objectifs de la loi sur l’enregistrement des agents étrangers (FARA) de 1938. Par conséquent, ce verdict affaiblit le système de surveillance des influenceurs étrangers secrets qui foulent le sol américain.
La défense est plus réceptive à la décision et confirme le rattachement de Steve Wynn aux États-Unis
Dans une communication publiée après le jugement, Robert Luskin et Reid Weingarten, avocats de Steve Wynn, affirment que cette action civile intentée par le ministère de la Justice a été mal conçue. Il n’aurait pas dû engager aucune action quelconque, car leur client n’a jamais agi comme citoyen chinois. Aussi, cet ancien magnat des casinos n’a jamais été impliqué dans le lobbying pour Pékin. Les raisons de sa présence à la barre étaient non fondées et injustifiées.
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