Sur la Côte d’Azur, la police judiciaire vient de démanteler un tripot de poker attirant de nombreux joueurs. La salle de jeu clandestine brassait des milliers d’euros avec la contribution de sept ou huit croupiers dont certains travaillaient déjà dans un casino de la région.
Une activité soigneusement organisée
À la fin du mois de juin dernier, les forces de l’ordre ont reçu des informations concernant l’existence d’une table de poker illégale installée dans la ville de Cannes. La police judiciaire de Nice a obtenu l’autorisation de mettre en place un système d’écoutes téléphoniques dans le cadre d’une procédure ouverture pour tenue de maison de jeu de hasard en bande organisée. Les principaux responsables encourent jusqu’à 7 ans d’emprisonnement. Afin de les prendre en flagrant délit, les policiers ont décidé d’effectuer une descente pendant la soirée du 31 juillet dernier. Pour ne pas éveiller les soupçons, les organisateurs ont implanté le tripot de poker au sein d’un club de bridge. Selon Fabienne Atzori, procureur de la République de Grasse, la salle a été mise en place par les responsables du club à disposition des éventuels clients. Et l’affaire a bien marché puisque plus d’une cinquantaine de joueurs s’y adonnaient au poker et sept croupiers tenaient les tables pour arrondir leurs fins de mois.
Le club de bridge était en réalité, une salle de poker clandestine, où plusieurs personnes jouaient tous les soirs. Les mises de jeu peuvent aller jusqu’à 10 000 euros par soir et avec un tel montant, les gains et les bénéfices devaient être conséquents, affirme le procureur. Au cours des perquisitions effectuées, les enquêteurs de la PJ ont au moins saisi 36 000 euros en espèces au sein de l’établissement. Trois individus, bien connus des services de police, ont été placés en garde à vue. L’un d’entre eux a été mis en détention provisoire tandis que les deux autres sous contrôle judiciaire avec l’interdiction de circuler à Cannes et de faire une activité en rapport avec les jeux de hasard. Leur jugement se déroulera en septembre prochain.
Ces dernières années, les tripots et les paris clandestins se sont multipliés et intéressent de près la police judiciaire. Il faut dire que le milieu continue de fleurir et attirer des joueurs de tout horizon. De son côté, le Service central des courses et jeux (SCCJ) renforce leur investigation en menant au maximum 20 000 contrôles par an. À noter que l’organisme concentre leur activité dans le contrôle des cercles, soit 200 casinos et d’autres maisons de paris, depuis son existence en octobre 1958.
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