L’opérateur de jeux de hasard Parimatch a reçu en Ukraine une licence de paris, la première dans le pays. Malgré une fiscalité compliquée, la société compte bien s’affirmer dans ce pays d’Europe de l’Est.
Parimatch, patron du jeu en Ukraine
Après avoir au préalable reçu une approbation pour une licence de casino en ligne le mois dernier, Parimatch, la société internationale des paris et de technologie a reçu une nouvelle approbation d’une licence de paris en Ukraine, faisant ainsi de la société le premier opérateur à recevoir ce type de licence dans le pays. Parimatch arrondi ainsi à 5, le nombre de pays où il détient une licence, après le Kazakhstan, le Tadjikistan, la Biélorussie et Chypre où l’entreprise détient son siège B2C.
L’entreprise de paris a confirmé récemment qu’après 11 ans d’attente, toutes les dispositions prises par eux en Ukraine pour l’obtention de licence ont été satisfaites. Avec cette nouvelle licence, la société compte mettre à dispositions des parieurs ukrainiens, des paris sportifs, des casinos en direct et du poker en ligne. Un projet validé par la commission pour la réglementation des jeux de hasard et des loteries (CRGL) récemment créée.
En février dernier, Spaceiks LLC société exploitante de la marque Cosmolot et ancienne propriété de la loterie nationale ukrainienne jusqu’en 2019 a été la première licence approuvée par le KRAIL, ensuite Parimatch a suivi.
Une législation encourageante
Le groupe de jeux en ligne Commonwealth of Independent States (CIS), créé en Ukraine en 1994 a déclaré pour la première fois qu’il ferait une offre pour les nouvelles licences d’exploitation dans le pays le 13 août 2020. À sa suite, le président de la République d’Ukraine, Volodymyr Zelenskyi, fervent partisan du jeu réglementé dans son pays, a signé le projet de loi Nᵒ2285-d légalisant l’industrie du jeu dans le second plus vaste pays d’Europe. Ce projet de loi a vu la légalisation des jeux d’argent en ligne, les salles de machines à sous, la création de livres et casinos terrestres localisés uniquement dans les hôtels, une disposition spécifique expressément réclamée par le président en 2019 pour aider à prévenir les machines à sous illégales.
Malgré la promulgation de cette loi sur les jeux de hasard en Ukraine l’été dernier, l’opérateur Parimatch est toujours dans l’attente d’une décision finale de la législature ukrainienne, la Verkhoyna Rada, concernant la fiscalité, les coûts des licences et l’accréditation technique des systèmes. Néanmoins, le projet de loi 2713-d après avoir été modifié pour fixer un taux forfaitaire de 10 % pour toutes formes de jeu, a été présenté par le président du comité, Oleg Marusyak. Il a par la suite été validé par le comité des finances, de la fiscalité et de la politique douanière de l’Ukraine.
Marusyak était également chargé d’introduire le projet de loi 2285-d à Rada en octobre 2019 comme l’une des demi-douzaines d’alternatives aux réformes présentées au gouvernement. Mais cette version a été rejetée dès la première lecture en décembre 2019. Finalement, cette version a été adoptée lors d’un second vote en janvier 2020 après l’introduction de quelques amendements tels que le rehaussement de l’âge légal pour jouer à 21 ans.
Coûts des licences, un frein à l’essor du jeu en Ukraine
En attendant les jugements réglementaires définitifs, la société Parimatch n’a pas encore donné de date pour le lancement officiel de ses services iGaming. L’associé directeur de la société, Maksym Liashko, a déclaré à cet effet dans un communiqué de presse officiel que beaucoup de travail restait encore à faire au niveau de la réforme de la législation fiscale pour rendre le marché ukrainien attractif pour les investisseurs étrangers. Selon lui, la fiscalité doit être transparente et logique pour ne pas créer d’obstacles supplémentaires pour ces investisseurs étrangers.
Il poursuit en disant que les coûts de licence pour les différents types de jeux d’argent sont pour l’instant très faramineux. Ajouté à ça la fiscalité, cela ne rend pas les investissements attractifs sur le marché ukrainien en plein essor.
D’après lui, les conditions juridiques favorables donneraient au pays le reflet d’autres juridictions telles que Malte et Manille, et permettraient au pays de devenir la plaque tournante du jeu dans la région de l’Europe de l’Est.
Considérée comme l’une des plus grandes sociétés de paris en Europe et dans la CEI, Parimatch via la déclaration d’août dernier de son président directeur général Sergey Portnoy a déclaré que si l’entreprise s’est engagée dans le processus de conquête du marché intérieur tout en contribuant à l’essor de l’économie ukrainienne, la société aurait besoin pour une collaboration à long terme, d’un système fiscal plus juste. Selon le PDG, l’Ukraine est actuellement plus punitive et moins compétitive par rapport aux autres marchés internationaux du même acabit.
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