En Norvège, les autorités ont durci la loi limitant les activités des opérateurs de jeu de hasard non licenciés dans le pays. Ceux-ci avaient l’habitude de passer par des intermédiaires financiers pour faire circuler leur fonds. Désormais, les banques et associés sont obligés de contrôler les sources des fonds qu’elles récupèrent, et de refuser systématiquement ceux provenant d’opérateurs de jeu de hasard non licenciés en Norvège.
Neutraliser les opérateurs de jeu de hasard illégaux
La nouvelle initiative des autorités norvégiennes vise principalement à instaurer des règles plus sévères en matière de paiements ou de transactions financières, afin de neutraliser les opérateurs de jeux de hasard illégaux (non licenciés).
Le gouvernement norvégien a pris ses responsabilités en main. Ce comportement responsable provient du constat de nombreuses plaintes et des nombreux rapports reçus par le régulateur norvégien de jeu de hasard, le Lottsift. En réponse à tout cela, le Lottsift et les autorités ont instauré de nouvelles règles qui limitent les actions des opérateurs illégaux de jeu de hasard dans le pays.
Cette fois-ci, c’est au niveau des finances que les autorités ont décidé de frapper. Les nouvelles lois entrées en vigueur interdisent aux opérateurs qui n’ont pas de licence de recevoir de l’argent des joueurs. Ces mêmes lois interdisent aussi aux joueurs de recevoir des paiements provenant d’opérateurs de jeu de hasard sans licence en Norvège. Mais, au lieu de rester dans le sillage de la loi, les opérateurs de jeu de hasard ont trouvé le moyen de la contourner plutôt. C’est ainsi que ces derniers passaient par des sociétés intermédiaires de finances pour faire circuler les fonds en aller et retour.
Sur ce plan précis, ces opérateurs n’enfreignent pas techniquement la loi. C’est précisément pour cela que Trine Skei Grande, le ministre de la Culture et de l’Égalité Entre Les Genres a mis tout au clair avec les banques, et les promoteurs de services financiers. Dans les propos du ministre, on comprend tout d’abord que les promoteurs de service financiers n’attendaient qu’une clarification officielle, afin de savoir ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Le ministre a donc vite fait de leur préciser qu’ils ne devraient en aucun cas se rendre complices des actes illégaux de ces opérateurs véreux.
Mettre en avant les casinos et opérateurs légaux… et locaux
Le ministre de la Culture et de l’Égalité entre Les Genres a annoncé de nouvelles recommandations claires à l’attention des opérateurs des finances. Depuis février, tout établissement financier a désormais l’obligation de s’enquérir de la provenance des fonds qu’il reçoit, et de refuser systématiquement les fonds provenant des opérateurs de jeu de hasard non licenciés en Norvège.
Le ministre explique que cette mesure vise à donner une certaine primauté aux opérateurs licenciés dans le pays et de rendre les sites étrangers de jeu de hasard moins intéressants que ceux du pays. Pour lui, avec ces nouvelles règles, les joueurs percevront plus de risques à jouer sur des sites non licenciés en Norvège, surtout que ceux-ci présentent plus d’effets négatifs sur le plan de la dépendance, et peu de soin envers la protection des joueurs vulnérables.
Quoi qu’il en soit, les autorités ne se sont pas fait attendre pour sévir. Depuis novembre 2018, plusieurs opérateurs de jeu de hasard ont fait l’objet de mise en demeure, à l’instar de Dreambox Games, Lucky Dino Gaming, First Clear, Gaming Innovation Group, Co-Gaming, Betsson, et d’autres opérateurs qui licenciés en Europe, au Royaume-Uni et à Malte. Au cours du mois d’avril dernier, l’opérateur Trannel International a d’ailleurs reçu une interdiction stricte d’exercer, puisqu’il n’avait pas de licence. En Norvège, le seul opérateur qui a une licence en règle c’est la Norsk Tipping.
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