Loto-Québec prend une décision historique en mettant à pied ses 2 250 salariés de manière temporaire. La société d’État a annoncé la mauvaise nouvelle mardi dernier en affirmant la compression de son personnel à hauteur de 50 % au sein de ses établissements de jeu. Une information qui a fait l’effet d’une bombe et ne ravit certainement pas les syndicats.
Une mesure difficile à l’approche de la réouverture
Les casinos et salons de jeux vont bientôt rouvrir leurs portes aux clients sous certaines conditions. Afin de résoudre progressivement les impacts liés à la fermeture des sites à cause de la pandémie mondiale de Covid-19, Loto-Québec a proclamé la mise à pied de la moitié de ses salariés, le gel des rémunérations et les bonus versés à l’intégralité des responsables au cours de l’exercice 2020-2021. Dans l’ensemble, la société d’État a cessé les processus d’embauches et a réduit considérablement la semaine de travail et la fin de contrats des salariés ayant un poste de cadre. Ces actions ont pour but de réduire la perte colossale d’un demi milliard pour le groupe.
Pareillement dans les entreprises du territoire, Loto-Québec a été touché de près par les normes établies par le gouvernement pour lutter contre la propagation de l’épidémie. Par conséquent, le groupe est obligé de diminuer au maximum les budgets d’exploitation sur les principaux secteurs. Dans un communiqué de presse, les gestionnaires, l’organisation syndicale et les employés de tous les secteurs ont été mis au courant de la situation et des diverses solutions prises. En ayant vent de cette information, le Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ) a déclaré qu’environ 2 250 lettres de préavis seront envoyées le 2 juillet 2020. Le décret sera applicable à partir de 21 juillet prochain. Selon le Syndicat, la seule activité opérationnelle à la Société des casinos du Québec depuis le début du confinement a été le jeu en ligne qui gagnait du terrain face à la fermeture de tous les établissements de jeu.
Dans ce contexte, la réduction de la semaine de travail de quatre jours par semaine sur six mois constitue une violation de la convention collective et une mesure illégale, dénonce le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec. D’après Guillaume Bouvrette, troisième vice-président du SPGQ et responsable de l’unité d’accréditation de Loto-Québec, l’employeur n’a nullement l’autorisation d’établir des modalités de travail contraire à la convention collective. L’institution a l’intention d’utiliser tous les moyens à sa disposition dans le but de faire respecter les droits des 470 de ses membres et conserver le poste de bon nombre d’entre eux.
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