D’une année sur l’autre, l’opérateur de loterie québécois Loto-Québec affiche un taux de croissance de 33,3 % et souhaite malgré cela que les opérateurs offshores soient mis hors circuit.
Le gouvernement doit mettre fin aux activités des opérateurs non réglementés
Dans un rapport publié par Loto-Québec, l’opérateur de jeu légal au Québec invite le gouvernement à fournir plus d’efforts pour mettre fin aux activités des entreprises de jeux de hasard illégaux qui fournissent leurs services aux locaux. En dépit de tout, le premier trimestre a été bénéfique pour les entreprises réglementées. Les ventes en ligne sur cette période ont fortement augmenté. Mais, l’opérateur continue de penser que tout irait pour le mieux si le gouvernement sonnait le glas des opérateurs offshore.
D’une année à l’autre, les chiffres démontrent une augmentation des ventes en ligne des paris sportifs. En effet, le taux de croissance pour cette année, en comparaison à l’année écoulée, est de 33,3 %. Toute chose qui prouve la contribution significative des marchés réglementés à la croissance globale des finances des jeux d’argent. Pour Loto-Québec, les paris sportifs demeurent la colonne dorsale de l’opérateur. Cela dit, si les paris en direct ont eu le vent en poupe, c’est surtout grâce aux paris sur évènement unique qui ont débuté en août 2021.
Au niveau des chiffres, l’opérateur indique que le revenu total s’est évalué à 744,3 millions de dollars, tandis que le bénéfice net a été de 446,5 millions de dollars pour la fin de la période étudiée. Quant à la croissance des revenus et des revenus nets, d’une année sur l’autre, elle est passée de 85,5 % à 128,1 %. Ces résultats sont uniquement ceux des paris sportifs autorisés et du bookmaker en ligne Mise-o-jeu+. Cependant, l’opérateur continue de croire les opérateurs de paris offshores doivent être définitivement mis hors-jeu.
Ce souhait n’est pas seulement celui de seul opérateur. Ils sont nombreux à croire que la mise à l’écart des opérateurs non réglementés peut apporter un nouveau souffle à l’industrie des jeux d’argent. Parmi les opérateurs qui émettent ce vœu de garantir une protection aux consommateurs, l’on retrouve par exemple Atlantic Lottery Corp., British Columbia Corp., Liquor&Cannabis, Alberta Gaming ou encore Manitoba Liquor and Lotteries Corp., qui travaillent tous avec Loto-Québec.
Pour tous ces opérateurs de jeux légaux au Canada, les opérateurs offshores constituent une véritable menace pour le marché. Pour Patrick Daigle, président et chef de la direction de Loto-Atlantique, la multiplication des marques à l’étranger ne constituait pas le seul problème. Dans un communiqué rendu public en août dernier, il affirmait que la véritable difficulté était la méfiance des consommateurs envers les sites de jeux légaux.
Mettre un terme définitif au jeu à l’étranger
Il y a lieu de signaler que Loto-Québec ne travaille pas main dans la main avec l’Ontario dans le but de mettre fin au jeu à l’étranger. La raison de ceci, c’est que l’Ontario en soi est déjà un marché fertile pour les jeux d’argent autorisés. À la différence d’autres provinces du Canada, Ontario contrôle véritablement son marché, même si cette province aussi voit d’un mauvais œil les opérateurs offshores.
Ce qu’il y a de positif dans tout ce remue-ménage, c’est que depuis le 1er avril 2022, la plupart des opérateurs offshores ont décidé de s’arrimer à la réglementation en vigueur. Dans cette migration, ils n’ont pas hésité à se faire accompagner par leurs clients qui s’élèvent à des centaines de milliers.
Dans un sondage qui ne date pas de longtemps, plus de 71 % de répondants ont admis que Loto-Québec était la seule structure de jeu réglementée dans la province. Or, bien avant, seulement 64 % faisaient cette déclaration. Ce qui est une marque de confiance supplémentaire pour l’opérateur de loterie.
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