Selon des chercheurs de l’université Carnegie Mellon et de Facebook, une intelligence artificielle est parvenue à surpasser des champions de poker au cours de parties à six. Cette technologie se surnomme Pluribus.
Une performance exceptionnelle
Après la technologie Libertus, développée par une équipe de l’université de Pennsylvanie, c’est autour du pôle de recherche de Facebook de réussir ce challenge : créer une intelligence artificielle a capable d’écraser des joueurs professionnels de poker. D’après le professeur de sciences informatiques à Carnegie Mellon, Tuomas Sandholm, Pluribus constitue une avancée technologique de grande importance dans le milieu des jeux et de l’intelligence artificielle. Dans un communiqué de presse, le cofondateur de Pluribus avec le doctorant Noah Brown affirme que la capacité d’une telle technique se limitait uniquement aux jeux à deux. Aujourd’hui, l’étape a été franchie en développant une intelligence permettant de participer au poker multijoueur. Les deux concepteurs de Pluribus visent un objectif bien précis, celui de concevoir une intelligence artificielle ayant la capacité de résoudre des problématiques du monde réel en s’inspirant des méthodes utilisées dans le poker.
Pendant cette partie, Pluribus a battu deux grands noms du poker mondial : Darren Elias et Chris Ferguson. Chacun a effectué plus de 5 000 parties contre l’intelligence artificielle qui domine la session. Après leur défaite, la machine s’est ensuite opposée à 13 joueurs professionnels sur un total de 10 000 parties. Une fois encore, Pluribus remporte la victoire grâce à des entraînements poussés en jouant contre elle-même au poker Texas Hold’em. Une occasion pour elle de développer ses tactiques et de les perfectionner au fil des tests. D’après le joueur Darren Elias, sa force provient essentiellement de ses stratégies toujours aussi surprenantes. Il ajoute que contrairement à Pluribus, les humains ont dû mal à exécuter cette méthode de manière aléatoire et constante. Au final, ses coups sont imprévisibles incitant son adversaire à faire des erreurs pendant la partie. La machine a eu recours à des moyens peu utilisés par les pros du circuit dont le fameux « donk betting ». Noah Brown affirme que cette performance de Pluribus pourrait irrémédiablement changer la façon de jouer des joueurs et amateurs de poker en ajoutant qu’il serait impossible de battre la machine et de trouver des tailles au système.
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