Les directeurs de casino désirent bénéficier d’une dérogation pour rouvrir leurs portes en journée

Ce lundi, le Conseil d’État s’est penché sur une requête déposée par le syndicat patronal « Casinos de France » et bien d’autres exploitants du secteur. Ce recours repose sur une réouverture en journée de tous les établissements de jeu. Dans cette initiative, plusieurs directeurs de casinos haussent le ton et montre leur incompréhension face à cette situation.

Une fermeture non équitable

Comme bon nombre de responsables, le directeur du casino Grand Cercle d’Aix-les-Bains, Christophe Guérin, ne cache pas sa colère et son incompréhension suite l’annonce du couvre-feu. Contrairement aux restaurants et commerces, les casinos sont contraints de fermer totalement leurs portes en raison de nouvelles mesures restrictives contre la propagation du Covid-19. Une question se pose, pour quelle raison les maisons de jeu n’ont pas obtenu une dérogation afin de poursuivre leurs activités dans la journée jusqu’à 21h, le début du couvre-feu ? Conséquence, 80 employés du casino Grand Cercle sont placés au chômage partiel.

Pareillement au sein des casinos de l’Hexagone et les Clubs de jeux, le directeur du casino Grand Cercle, Christophe Guérin, parle d’un chemin sans issu entre ouverture et fermeture. Il a affirmé que ce cercle vicieux ne permet pas aux acteurs du marché de se projeter dans le futur. Que ce soit chez Partouche ou Barrière, les réactions sont vives et les inquiétudes grandissent. Chacun estime qu’il s’agit d’un traitement trop sévère alors que les casinos ont respecté à la lettre le protocole sanitaire mis en place. Depuis le 2 juin, les précautions valorisant les gestes barrières ont été strictes aidant à rassurer la clientèle et le personnel. Du côté du casino Grand Cercle, le directeur souligne que les cas de contamination étaient inexistants. Concernant la trésorerie et les revenus en termes de produit brut des jeux, environ 54 % du chiffre d’affaire du casino est prélevé. Avec cette fermeture, les pertes seront encore conséquentes. Avec le récent confinement et la deuxième vague, le gérant parle d’un déficit à hauteur de 6 à 7 millions d’euros sur les deux périodes d’inactivité.

Les casinos et les Clubs de jeu sont obligés de fermer totalement leurs portes alors que d’autres établissements accueillant du public peuvent fonctionner hors couvre-feu. Les directeurs et les groupes de casinos contestent cette fermeture en commençant par un recours au Conseil d’État. La plupart d’entre eux ont interpellé l’attention des élus en vue d’inciter le préfet à instaurer un décret moins excessif. Dans tous les cas, l’inquiétude s’installe surtout avec une décision proclamée par le gouvernement qui reste difficile à changer. Au final, les casinos n’en ont pas encore fini avec les problèmes liés à cette pandémie.

À propos du Casino Grand Cercle Aix-les-Bains