S’il y a un secteur d’activité qui a profondément expérimenté les effets négatifs de la crise sanitaire, c’est bien celui des jeux de hasard et d’argent. Entre fermetures imposées et fonctionnement au rabais, de nombreuses entreprises de jeu avaient quasiment touché le fond. Néanmoins, certains des acteurs de cette industrie ne se sont pas avoués vaincus et déploient de courageux efforts pour garder la tête hors de l’eau. C’est le cas des établissements de jeu de Fort-Mahon-Plage, Tréport, Cayeux-sur-Mer et Mers-les-Bains, les quatre principaux casinos du littoral picard. Entre chiffres de nouveau à la hausse et travaux de rénovation de grande envergure, ce quatuor fait miroiter l’espoir de lendemains moins contraignants.
Face à la crise sanitaire, certains casinos optent pour le passage en force
Bien que toujours sous le coup des effets de la crise sanitaire, le quatuor de casinos qui meuble le littoral picard essaie tant bien que mal de se refaire une santé. Il s’agit notamment des casinos de Mers-les-Bains, Fort-Mahon-Plage, Tréport et Cayeux-sur-Mer. En ce qui concerne Tréport et Mers-les-Bains, leur gestion a été confiée à une entreprise privée qui a bénéficié d’une concession de la part de la commune, ce qui crée un sentiment d’optimisme quant à leur relance. La tendance laisse en effet supposer que le casino de Mers-les-Bains est celui qui a davantage su faire face aux mesures restrictives du gouvernement à l’occasion de la crise sanitaire.
Mieux que les autres, cet établissement a réalisé des chiffres plutôt impressionnants vu le contexte, soit un Produit Brut des Jeux qui n’a connu une baisse que de 45 % à 2,8 millions d’euros l’année dernière, sachant que dans l’ensemble du pays, cette baisse tourne autour de 55 %. La direction du casino de Mers-les-Bains a à cet effet fait savoir qu’en dépit des difficultés persistantes depuis le début de cette année, une certaine reprise a été remarquée à la faveur de la levée des restrictions, plus particulièrement du pass sanitaire. Elle craint toutefois que l’inflation puisse impacter négativement le pouvoir d’achat des particuliers.
Le casino de Tréport dont l’exploitation est assurée par le groupe Joa pour sa part, est plein d’espoir pour l’exercice 2021-2022. Christophe Ougen, le directeur, a reconnu que le premier semestre de l’exercice fiscal a plutôt été de bon augure, à l’image de celle que son établissement a connue en 2019, bien avant le déclenchement de la pandémie. Selon ses dires, le volet hébergement affiche complet, ce qui crée un besoin de distraction pour la clientèle, mais l’établissement reste sur ses gardes.
Bien que les chiffres ne suivent pas forcément, la relance est sur les rails
Sabrina Mortki-Blachère est la directrice du casino de Cayeux-sur-Mer. Lors d’une de ses sorties, elle a regretté que bien que le taux de fréquentation de l’établissement ait amorcé la courbe ascendante, au niveau des chiffres, ce ne soit pas encore le cas. Le casino a en effet connu une dégringolade sur ses recettes de l’ordre de 30 % en glissement annuel, due en grande partie à la baisse du panier moyen. Malgré cela, l’établissement reste confiant et opérationnel grâce à l’apport du gouvernement. Selon la directrice, la période de confinement a même été l’occasion d’engager certains travaux d’envergure qui s’imposaient depuis longtemps.
À Fort-Mahon-Plage, les investissements ne se sont pas arrêtés avec la crise sanitaire. Le casino géré par le groupe Viking a pris un coup de neuf en renouvelant à plus de 10 % son arsenal de machines à sous. Un projet de rénovation de plus grande envergure y est d’ailleurs en cours d’examen pour l’année prochaine. Malheureusement, les chiffres de son PBJ n’ont toujours pas redécollé comparativement à ceux de l’exercice 2018-2019. Il se situe actuellement à 2 707 014, soit une baisse considérable de 47 %. Il y a quelques semaines encore, le casino accusait une baisse de son chiffre d’affaires à hauteur de 36 %.
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