L’éditeur Evolution accusé d’opérer illégalement sur certains marchés

Il y a quelques jours de cela, l’éditeur Evolution, spécialiste des jeux de casino live avec croupier en direct, a été accusé par un concurrent anonyme d’opérer illégalement sur certains marchés. Les accusations faites font suite à une enquête approfondie effectuée par un petit groupe de personnes. Malgré les preuves, Evolution clame haut et fort son innocence dans une lettre envoyée à la Division of Gaming Enforcement du New Jersey le 12 novembre dernier.

Des accusations qui proviennent de concurrents anonymes

Evolution AB qui est un spécialiste des jeux d’argent en direct fait actuellement face à de graves accusations de jeu illégal. Basée à Stockholm, la société a été dénoncée d’opérer illégalement sur certains marchés et de faire affaire avec des juridictions qui figurent dans les sanctions américaines. L’accusation a été faite il y a quelques jours de cela par un concurrent anonyme.

Dans une lettre envoyée le 12 novembre à la Division of Gaming Enforcement du New Jersey, Ralph Marra qui est le représentant du bureau d’avocat Calcagni & Kanefsky aurait dit qu’il est le porte-parole d’enquêteurs dont il a pris le soin de taire leurs noms. Une copie de ladite lettre a également été envoyée à Bloomberg News.

Selon des sources anonymes proches du dossier, les enquêteurs mentionnés un peu plus haut sont actuellement retenus par un concurrent anonyme de la société. Ce concurrent serait probablement basé aux États-Unis où Evolution y est également présent.

À la suite des accusations faites contre Evolution AB, le constat a été fait le même jour, les actions de la société ont connu une baisse de plus ou moins 8 %. À titre de rappel, cette année fut productive pour Evolution malgré la crise sanitaire qui est venue entacher l’activité économique dans plusieurs pays.

En effet, la société a enregistré une hausse de 64 % de ses actions et saurait une valeur marchande estimée à 33 milliards de dollars. Licencié dans le New Jersey, Evolution fournie aux opérateurs de casinos en ligne indépendants des flux de vidéos sur le blackjack et la roulette. Concernant ces jeux, les joueurs peuvent miser, perdre et gagner en argent réel tout comme dans les salles de jeux physiques.

En guise de réponse aux accusations dont ils sont victimes, le responsable des relations avec les investisseurs chez Evolution, écrit dans un email que les allégations faites contre eux ne sont pas tout à fait exactes. Malgré qu’il n’ait pas encore ouvert la lettre envoyée par leur concurrent, Carl Linton de son nom déclare que la société pour laquelle il travaille n’a pas encore failli à ses responsabilités concernant le respect des lois et règlementations applicables dans les juridictions où l’entreprise opère.

Dans le New Jersey, Evolution fait partir des premiers opérateurs à être licenciés et à proposer des paris en ligne. Dans sa lettre, Marra précise que les régulateurs de cet État américain exigent des opérateurs de faire preuve d’intégrité, de bonne moralité et d’honnêteté. Or dans cette même lettre, le représentant du bureau d’avocat Calcagni & Kanefsky déclare qu’il est possible d’accéder aux jeux proposés par Evolution en Iran qui est une juridiction sous sanction américaine.

D’après un cadre travaillant pour Evolution, cette dernière aurait également accepté des paris en Syrie et au Soudan qui sont également des juridictions sous sanctions américaines. Dans les détails, le cadre affirme que les membres de la famille du président syrien actuel feraient partir des joueurs réguliers d’Evolution.

Une enquête effectuée en situation réelle

Les accusations faites contre Evolution font suite à une enquête en situation réelle par un petit groupe. Ces personnes affirment avoir accédé à des jeux d’Evolution via de fausses adresses électroniques enregistrées à Hong Kong et à Singapour où les jeux de hasard sont interdits. Ils auraient fait recours au Bitcoin pour miser et récupérer par la suite leur gain.

Il se peut également que le fournisseur des jeux en ligne permette à des tiers non licenciés de proposer ses jeux en Suède, en Espagne et en Italie. En pièce jointe à la lettre se trouvent des enregistrements vidéos faits par le petit groupe d’enquêteurs.

Dans la suite de son email, Linton dit qu’il est totalement impossible que les jeux de la société puissent être joués dans les juridictions à sanction. De même, ces jeux ne sont fournis qu’aux opérateurs possédant des licences valides sur les marchés règlementés. Il revient ensuite à l’opérateur de choisir où il proposera ces jeux ce qui n’est plus la responsabilité d’Evolution.

Plus tôt cette année, une affaire similaire avait également fait les gros titres. Cette dernière opposait Hindenburg Research qui est une entreprise spécialiste des ventes à découvert et SBTech qui est une filiale de Draftkings Inc. Hindenburg avait accusé la société d’opérer illégalement sur certains marchés.