C’est bien connu, la Kansspelautoriteit, organe néerlandais en charge de la régulation des jeux d’argent ne plaisante pas avec la discipline. Certains opérateurs locaux viennent une fois de plus de s’en rendre compte pour avoir reçu des avertissements après avoir été reconnus coupables de pratiquer des actions publicitaires illégales destinées à appâter une clientèle jeune. Ces mesures de la KSA sont les dernières d’une longue liste de sanctions que l’autorité a prises contre les opérateurs qui ne marchent pas droit. Bien avant, pendant la récente coupe du monde, 14 autres mises en garde avaient été émises pour des motifs divers.
Pas de campagne de séduction destinée aux jeunes joueurs pour les opérateurs néerlandais
La Kansspelautoriteit, organe de régulation des jeux d’argent en Hollande, vient de mettre en garde certains opérateurs qui recouraient aux programmes de fidélité destinés aux jeunes adultes. Bien que ce type de programmes soit considéré dans le pays comme une stratégie marketing utile pour la fidélisation de la clientèle, le régulateur voit d’un mauvais œil le fait qu’ils ciblent un public dont la tranche d’âge est comprise entre 18 et 24 ans. La KSA entend par programme de fidélité toute action qui permet aux joueurs d’encaisser directement leur bonus, de même que celles grâce auxquelles ils peuvent faire des économies de points.
Deux principaux opérateurs ont été incriminés parce qu’offrant des primes illégales dans le but d’appâter et de fidéliser de jeunes joueurs. Ayant reçu des mises en garde du régulateur, l’un d’eux s’est immédiatement conformé tandis que des menaces de sanction ont dû être adressées au second pour qu’il se mette en règle.
Bien avant cette situation, le régulateur néerlandais avait pris de nombreuses mesures disciplinaires contre des dizaines d’opérateurs indélicats qui s’étaient rendus coupables d’infractions à importance variable.
La coupe du monde Qatar 2022 sous le signe des sanctions disciplinaires
Lors de la récente coupe du monde de football, un total de 14 mises en garde a été émis par l’autorité. Parmi celles-ci, deux étaient adressées à des opérateurs qui ont fait de la publicité sur un jeu grâce auquel les joueurs pouvaient mettre sur pied des pools à partir des ligues. C’est une action qui est illégale aux Pays-Bas, de par sa forte capacité à inciter les jeunes à effectuer des paris. D’autres avertissements concernaient des opérateurs coupables d’infraction à la loi sur la publicité en rapport avec les jeux d’argent.
Aux Pays-Bas, il n’est pas permis aux entreprises opérant dans le secteur des jeux d’argent de recourir à tout ou partie des aspects d’une célébrité tels que son nom, sa voix ou son image dans une campagne publicitaire. Cette même disposition légale n’autorise pas le parrainage par ces entreprises de programmes télé dans lesquels une star ou un personnage public est l’invité principal.
Les dernières mises en garde concernaient des opérateurs iGaming ayant effectué des paris publicitaires sur un jeu qui était pourtant en cours. Cet acte est considéré comme une infraction dans la mesure où il motive le développement d’une attitude de jeu à risque ainsi que ses corollaires. La plupart des opérateurs avertis se sont empressés de se conformer aux exigences du régulateur.
Un organe de régulation en permanence à l’affût d’opérateurs indélicats
Il y a moins d’un mois, c’est aux bonus de cashback que la Kansspelautoriteit s’est attaquée en exhortant les opérateurs d’éviter d’en faire usage. Selon le régulateur, ce type de bonus constitue un cercle vicieux qui pousse les joueurs à prendre des risques trop élevés dans l’espoir de rentrer en possession d’une partie de ce qu’ils auront perdu. La plupart du temps malheureusement, cette portion est très insignifiante.
Le moins qu’on puisse dire c’est que les opérateurs néerlandais donnent du fil à retordre à la KSA. Au mois de mai dernier, le régulateur s’est vu contraint de rappeler à l’ordre pas moins de 37 d’entre eux sur 290 pour défaut de licence. Certains se trouvaient dans cette situation irrégulière depuis de nombreuses années. C’est un détail sur lequel la KSA a la main ferme même si elle peut se montrer patiente. En effet, exercer sans un titre d’exploitation est considéré comme un délit qui impacte de façon négative les finances locales et publiques aux Pays-Bas.
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