Après le changement survenu à la tête de l’entreprise de diffusion en direct Twitch, le nouveau PDG Dan Clancy a clairement manifesté son ambition d’assainir la plateforme de certaines pratiques peu recommandables, et ce à travers une série d’actions. La dernière en date concerne les jeux diffusés par les sites de streaming et ceux qui fonctionnent de façon illégale.
Le PDG de Twitch insiste sur la nécessité d’être en règle pour bénéficier des services de la plateforme
L’entreprise Twitch et son nouveau PDG Dan Clancy ont brouillé la réforme du contenu des jeux d’argent en introduisant une politique dédiée permettant aux joueurs de diffuser dans la catégorie machines à sous, l’une des plus lucratives et des plus regardées sur la plateforme. La société a par ailleurs insisté sur une mesure supplémentaire, la suspension des flux qui font la promotion des sites web de jeux d’argent spécifiques. Essentiellement, les marques telles que Stake et Rollbit ne sont plus autorisées à être diffusées en continu, ce qui a poussé la première à introduire une plateforme de diffusion en continu dédiée dénommée Kick. Le lancement de cette plateforme a été un succès, car elle a gagné des abonnés et des téléspectateurs de façon exponentielle.
L’initiative de lancer la plateforme Kick survient au moment où Dan Clancy double sa décision, y compris les conseils et l’orientation de l’entreprise. Selon ceux-ci, pour qu’un site web de casino soit diffusé sur Twitch, il doit avoir été réglementé par une agence gouvernementale. Il semble particulièrement suggérer une agence basée aux États-Unis et a émis quelques réserves sur les sites de jeu offshore. Par sites de jeu offshore, il faut entendre des plateformes qui ne disposent pas de licence pour opérer dans le pays.
Lors d’une interview avec Filian, un streamer VTube, le PDG de Twitch a déclaré que les sites de jeu offshore connaissent un développement impressionnant, car offrant des options intéressantes à ceux qui les visitent, en plus de ne pas être réglementés. Il a en outre expliqué que des sommes importantes sont transférées vers ces sites clandestins via Twitch. L’entreprise avait alors estimé que ce mode opératoire n’était pas dans l’intérêt de ses communautés. Toutefois, Clancy soutient que le jeu en streaming en tant que concept est parfaitement raisonnable et que Twitch ne voit aucun inconvénient à l’institution du jeu, du moment que cela est fait correctement.
Seuls les contenus provenant des sites titulaires d’une licence seront désormais diffusés
Clancy est néanmoins vague quant au fait que les sites web soient désormais considérés comme n’étant pas adaptés pour être affichés sur les flux Twitch et sur la procédure qui les rendrait éligibles. Il fait valoir que si ces sites devenaient réglementés et prenait des mesures pour se conformer aux réglementations de la plupart des grands pays, ils seraient acceptables sur la plateforme. Là également, le débat n’est pas très clair dans la mesure où les États-Unis, par exemple, ne se soucient pas de savoir si un site web est réglementé au Royaume-Uni. En fait, chaque état peut porter plainte contre des sites qui ciblent ses propres citoyens sans disposer d’une licence.
En mars dernier, le co-fondateur de Twitch, Emmett Shear a démissionné de son poste de PDG après 16 ans à la tête de l’entreprise. Dan Clancy, alors président de Twitch, a repris le rôle de Shear le même jour et dirige depuis la plateforme appartenant à Amazon. Étant donné que Twitch est la propriété d’Amazon, on pourrait penser que le service de diffusion en direct aurait fait du commerce un élément clé de son produit. Cela ne fut pas le cas, bien qu’il ait testé des fonctionnalités telles que les liens d’affiliation et même des jeux de magasinage en direct. Mike Minton, le directeur de la monétisation de Twitch a cependant reconnu qu’il y avait encore de l’espoir pour le commerce et que les achats en direct pourraient être mieux adaptés.
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