Lorsque le marché néerlandais du jeu en ligne fut enfin réglementé l’année dernière, des prévisions laissaient entrevoir une croissante importante de ce segment. Quelques mois plus tard, le boom attendu se fait toujours attendre. Toutefois, un nombre non négligeable de joueurs se sont tournés vers des opérateurs agréés tandis que de nombreux citoyens néerlandais demeurent toujours exposés aux réclames sur les jeux d’argent en ligne.
Un faible pourcentage de joueurs en ligne au cours de l’année qui vient de s’achever
Les Néerlandais n’ont pas augmenté leur jeu depuis le lancement du marché réglementé du pays en octobre dernier, selon de nouveaux chiffres d’IPSOS et de la Netherlands Online Gambling Association (NOGA). La forte augmentation de nouveaux clients ne s’est pas encore concrétisée, contrairement à certaines attentes. Environ 11 % de la population adulte des Pays-Bas a joué en ligne au cours des 12 derniers mois, soit à peu près le même niveau que l’année dernière. Cependant, parmi ceux qui ont joué en ligne depuis le 1er octobre 2021, 78 % l’ont fait avec des opérateurs agréés.
Cela signifie que les personnes qui jouaient en ligne auparavant le font désormais en grande partie dans un environnement sûr et responsable, selon la NOGA. Les visites sur les sites de jeux illégaux, quant à elles, ont considérablement diminué. Il semblerait en outre que la plupart des joueurs trouvent le jeu sur un site illégal risqué, bien que 70 % d’entre eux ne sachent pas comment distinguer un fournisseur sous licence néerlandaise d’un fournisseur illégal.
Commentant les conclusions de cette année, le directeur de la NOGA, Peter-Paul de Goeij a fait remarquer qu’il semble que la canalisation des joueurs vers l’offre légale soit en bonne voie. Il pense cependant que tout doit être fait pour que les 78 % de joueurs qui ont déjà été canalisés vers l’offre locale sous licence y restent, et que les 22 % restants qui jouent encore illégalement se tournent vers des prestataires sous licence. 5 % de la population néerlandaise appartient aux groupes à risque concernant les problèmes liés au jeu et parmi les jeunes adultes, ce chiffre est de 8 %. C’est ce groupe qui doit être protégé autant que possible des risques inhérents aux jeux d’argent, et cela passe par le jeu chez des opérateurs agréés, affirme également de Goeij.
Pourtant de nombreux citoyens néerlandais demeurent exposés aux publicités sur les jeux en ligne
Malgré cette situation, les consommateurs néerlandais ont signalé une forte augmentation du nombre de publicités de jeux en ligne auxquelles ils ont été exposés au cours des 12 derniers mois. Une étude dans ce sens a été menée par IPSOS auprès d’un groupe représentatif d’adultes néerlandais âgés de 18 ans et plus, et d’un autre groupe de jeunes adultes âgés de 18 à 34 ans. L’étude a eu lieu entre le 14 et le 23 février 2022. Le deuxième baromètre annuel du jeu en ligne de la NOGA 2022 a révélé que les jeunes et les autres adultes sont tombés plus souvent sur des réclames de jeu en ligne cette année.
D’autres adultes encore y sont confrontés via la télévision, tandis que les jeunes les voient sur internet et sur les réseaux sociaux. Environ 25 % des adultes ont affirmé avoir vu les publicités très souvent au cours des 12 derniers mois, contre seulement 6 % en 2021, tandis que 23 % de jeunes ont déclaré la même chose. L’enquête a révélé que toutes les personnes interrogées ne sont pas enthousiastes à l’égard des publicités sur les jeux d’argent et souhaitent qu’elles ne soient diffusées qu’après 9 heures du soir, tout en s’adressant le moins possible aux jeunes et aux groupes vulnérables.
Les avis sont majoritairement négatifs, mais plus partagés sur l’utilisation de modèles dans la publicité, avec 25 % de jeunes qui soutiennent cette pratique ainsi que 15 % d’adultes. Seuls 22 % des répondants ont affirmé ne pas être ennuyés par la réception des publicités de ce type.
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