Le groupe de casinos français Partouche a annoncé, il y a quelques jours, avoir achevé le plan de sauvegarde imposé. Le moratoire de remboursement qui allait jusqu’en 2022 a été pris de court par le groupe, fier de tourner la page. Il envisage désormais l’avenir plus sereinement.
Un plan de sauvegarde achevé avant l’échéance
Partouche fait partie des plus grands opérateurs de casino sur toute l’étendue du territoire français. Dans la plupart des classements, le groupe occupe la seconde place, après le groupe Barrière, qui protège bien ses arrières !
Le groupe Partouche s’illustre une fois de plus dans l’industrie du jeu de hasard en France. L’opérateur de jeu vient d’envoyer un signal fort à l’endroit de ses partenaires actuels et futurs. En effet, le groupe a annoncé avoir rempli ses devoirs de débiteur envers ses créanciers. Dans un communiqué publié en début de semaine, Partouche affirme que le tribunal de commerce de la ville de Paris a validé l’activité de remboursement du groupe, conformément au plan d’exécution qui avait été établi à cette fin. En fait, le groupe a épongé ses dettes, avec 3 ans d’avance par rapport au point d’achèvement prévu dans le plan de remboursement, ou plan de sauvegarde comme le dénomme le communiqué.
Le plan dont il est question ici avait été négocié en 2016. Il faut savoir que le groupe Partouche n’a pas toujours eu les beaux jours qu’on lui connait aujourd’hui. Au contraire. En 2013, l’établissement était loin d’afficher bonne mine. Il comptait les entrées avec soin, une à une, tellement elles étaient rares. Déjà dans le cadre d’un remboursement à cette période, les dirigeants de l’entreprise ont vite vu que l’échéance de remboursement qui avait été fixée en 2015 ne pourrait pas être respectée. C’est ainsi qu’en septembre 2013, un plan de sauvegarde a été sollicité à l’endroit des créanciers de l’entreprise.
Parmi les créanciers de Partouche à cette époque, on comptait Oaktree. Ce dernier est en réalité, un fond financier américain qui a acheté une partie de la dette. Les relations entre le fond et Partouche n’étaient d’ailleurs pas au beau fixe. Mais, une entente fut finalement trouvée entre les deux entreprises. Il avait alors été demandé à Partouche de procéder au remboursement de la créance sous 7 années supplémentaires. Dans les calculs, le point d’achèvement se situait en 2022. Plus de 239 millions d’euros de dette devaient alors être épongés du côté d’Oaktree, lorsque 31 autres millions étaient revendiqués par Financière Partouche (d’ailleurs l’actionnaire majoritaire du groupe).
Le groupe désormais concentré sur son avenir
C’est cette histoire qui vient de prendre fin il y a quelques jours. Le groupe qualifie lui-même cette page de « complexe ». Il envisage son avenir avec enthousiasme. D’ailleurs, vers le 20 du mois d’octobre dernier, le groupe Partouche a procédé au lancement de deux autres financements auprès de ses partenaires. L’un est bancaire, et l’autre obligataire. Le but de cette démarche est, entre autres, de rembourser les prêts de 80 millions d’euros de dette encore pendante sur la table du groupe.
Cette récente nouvelle cache la progression intéressante du groupe Partouche cette année. Rien qu’au premier semestre, le groupe a enregistré une hausse de son bénéfice de 35 %. Celui-ci est estimé à plus de 12,9 millions d’euros. Aujourd’hui, le groupe compte 42 établissements, et plus de 10 fois plus de personnels.
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