Les opérateurs exerçant dans la clandestinité en Australie ont du pain sur la planche depuis que l’ACMA, organe local de régulation des jeux, a mis sur pied plusieurs mesures visant à assainir le paysage australien des jeux de hasard. La dernière action en date concerne la fermeture de plusieurs sites offshores qui opéraient dans l’illégalité. Pour le top management de cet organe, il n’est pas question que la protection des joueurs soit sacrifiée sur l’autel du profit.
Tordre le cou au jeu illégal, principal crédo de l’ACMA
L’organe australien de régulation des jeux, l’Australian Communications and Media Authority (ACMA) a récemment rendu publique une liste des établissements de jeu en ligne étrangers frappés d’interdiction d’exercer dans ce pays. Ce n’est pas moins de 568 plateformes de casinos non agréés qui sont concernées par cette mesure. Cette initiative fait partie intégrante des missions de l’ACMA dont le cheval de bataille est de faire reculer au maximum le jeu illégal. Engagée depuis 2017, cette campagne a connu une intensification dès 2019. Ainsi, de nombreux sites de casino non agréés se sont vus purement et simplement suspendus.
Lorsque l’ACMA a initié en 2017 le programme de répression des établissements de jeu opérant dans la clandestinité, le paysage des jeux de hasard en Australie était gangrené par de nombreux opérateurs illégaux. 33 mois après la mise sur pied de ce programme, ce sont exactement 568 casinos en ligne qui ont été débusqués. Mais bien avant, environ 170 autres casinos en ligne étrangers ont jugé opportun de quitter le marché iGaming australien. L’ACMA avait pris soin bien avant de mettre en garde les joueurs australiens quant aux risques qu’ils encouraient à miser sur des plateformes non agréées. Elle était allée plus loin en publiant la liste des sites légaux sur lesquels ceux-ci pouvaient parier. Seuls les sites en accord avec les lois de l’Interactive Gambling Act de 2001 sont autorisés à exercer en Australie.
De nombreux pays dans le monde sont confrontés au problème d’addiction au jeu, et l’Australie ne fait pas exception. Un article paru dans le journal Sydney Morning Herald fait état d’une inquiétante progression de la dépendance au jeu dans ce pays. Cet article tire sa source d’un rapport de l’Australian Gambling Research Center publié en 2020 qui fait état d’une avancée palpable du jeu problématique en Australie d’une année à l’autre. On découvre dans ce document que la proportion des joueurs dépendants est passée de 3 % à 11 %.
De nombreux autres opérateurs sont tombés sous la rigueur du régulateur australien
La mise en demeure des plateformes étrangères illégales s’inscrit par conséquent dans une logique de protection des joueurs, laquelle fait partie des missions régaliennes de l’ACMA. Il y a peu, Proxous Advanced Solutions, un opérateur local, a mis à la disposition de plus d’une douzaine de casinos non agréés un logiciel de jeu. Cette action lui avait valu une mise en garde ferme de l’organe de régulation. En ce qui concerne les sites interdits d’exercer en Australie, il s’agit notamment de Winnerama, Extra Vegas, Win Paradise, LegitGamblingSites, Casino Moons et Gamblers Lab. Outre ces plateformes, l’ACMA a identifié toutes les plateformes étrangères qui recourent au logiciel de Proxous Advanced Solutions. Il s’agit ici de Cherry Gold Casino, BoVegas, Uptown Pokies, Slots Empire, Fair Go Casino, Aussie Play, Play Croco, Uptown Aces, Bobines de Joie, Two Up Casino et Red Dog Casino.
Bien avant la mise en place de cette interdiction des sites offshores, l’autorité australienne avait instruit aux fournisseurs d’accès internet locaux de bloquer les émissions de thepokies.net, l’un des sites à controverse. Ce site est pourtant reconnu comme l’un des plus en vue en Australie. On estime à des dizaines de millions de dollars les paiements qui ont été effectués vers ce site qui accueillait selon les données de Similarweb près de 30 000 visiteurs par mois.
Une investigation conduite par l’ACMA a fait savoir que thepokies.net exploitait des jeux de hasard prohibés en Australie, tel que les casinos en ligne. Nerida O’Loughlin est la présidente en exercice de l’ACMA. Dans l’une de ses sorties, elle avait révélé que la mise en demeure de thepokies.net tient du fait que cette année, l’organe avait reçu plus de plaintes de la part des utilisateurs de cette plateforme que n’importe quel autre site. Lesdites plaintes émanaient de personnes qui se sont vues desservies d’importantes sommes d’argent, mais aussi par le fait que cette plateforme n’effectuait pas les dépôts et les gains. En plus du site thepokies.net, d’autres sites se sont vus bloqués à l’instar de Jet Casino, 777Bay, Winz, Katsu Bet, Azure Hand, Abo Casino et Betroom.
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