Concernant le projet de casino prévu au centre-ville, la Ville de Lausanne vient de confirmer sa décision de rejeter la proposition. Parmi les trois candidats ayant montré leur intérêt, seuls deux d’entre eux sont encore en lice. Malheureusement, le refus de la municipalité n’a pas été bien accueilli en provoquant ainsi de l’illusion et le mécontentement des principaux concernés dont le président du groupe Partouche.
De l’incompréhension dans l’air
Malgré les entrevues avec les syndicats et la présentation détaillée du dossier auprès des membres municipaux, la Ville de Lausanne reste ferme et s’oppose au casino. La nouvelle a été annoncée fin mars dernier à la Commission fédérale des maisons de jeu. L’opposition de la mairie stoppe toute démarche et constitue un obstacle de taille pour les exploitants concernés. Il faut dire que le projet devra obtenir l’autorisation de la commune. Toutefois, l’implantation d’un tel établissement a déjà suscité quelques réticences de la part de certains responsables comme le syndic Grégoire Junod. Il estime que la présence d’un casino pourrait engendrer des problèmes de jeu au sein de la population. Par exemple, en parlant du projet du Flon, le quartier abrite une clientèle jeune et nocturne, des personnes vulnérables qui risquent de tomber dans la dépendance ou des pratiques douteuses. D’ailleurs, des études ont démontré que les jeunes sont plus susceptibles de subir les dommages liés au jeu problématique.
Malgré tout, ce refus n’a pas laissé de marbre le président du Directoire du groupe français Partouche, Fabrice Paire. Il se dit frustré et en colère à la suite de la décision de la municipalité en dépit des efforts déployés pour convaincre les responsables. Il a assuré que la société a pris la peine de prendre en compte les inquiétudes de la Ville quant aux risques de dépendance. Le dirigeant a expliqué que le sujet est au cœur des préoccupations des autorités suisses dans le but de réguler au mieux le secteur des casinos. De plus, le groupe a montré qu’il a pris des mesures supplémentaires afin de renforcer la prévention et la lutte contre l’illégalité sur ce marché. Dans les prévisions, un investissement d’un million de francs par an durant 20 ans a été proposé. Le responsable a conclu qu’il s’agit d’une opposition trop stricte qui ne repose guère sur des faits concrets.
Dans la région lausannoise, deux dossiers s’affrontent encore pour l’installation d’un grand casino comprenant le groupe Kursaal Berne à Romanel-sur-Lausanne et le groupe Tranchant à Prilly-Malley, près du centre sportif de la Vaudoise Arena. À l’inverse de la Ville de Lausanne, ces deux municipalités apportent toujours leur soutien aux projets de casino. En effet, les avantages sont conséquents sur le plan financier. En attendant, la décision du Conseil fédéral devrait tomber prochainement, précisément cet automne, selon les renseignements obtenus.
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