La semaine dernière, les forces de l’ordre d’Ontario (Canada) ont procédé à l’arrestation de 28 individus dans le cadre d’une affaire de jeu en ligne illicite. Dans son enquête, la police a pu compter sur l’aide d’autres organismes d’application des lois et juridictions. Cette entreprise illégale aurait rapporté près de 131 millions de dollars canadiens en cinq ans. Toujours selon la police, des membres des « Hells Angels » seraient mouillés jusqu’au coup, usant même de la violence pour garder la main mise sur cette entreprise des plus rentable.
28 individus interpelés pour 228 chefs d’accusation
La semaine passée, deux années d’investigations de la police provinciale d’Ontario (OPP) se sont soldées par des descentes successives dans une cinquantaine de lieux au Québec et dans le sud d’Ontario.
Ces investigations ont permis de démanteler un énorme réseau de jeu en ligne illégal. À sa tête, trois recrues du groupe des « Hells Angels », qui seraient en étroite relation avec la famille Figliomeni, des criminels notoires connus par la police pour leurs activités dans le crime organisé traditionnel. En juillet passé, la famille Figliomeni faisait l’objet du projet SINDICATO.
Suite à ces descentes, 28 individus ont été arrêtés et ont écopé de 228 chefs d’accusation, allant de la commission des infractions pour une organisation criminelle au blanchiment d’argent et à la fraude fiscale. Parmi les individus appréhendés, l’on dénombre les trois recrues des Hells Angels, un de leurs prospects et un agent de l’État.
Le commissaire Thomas Carrique a déclaré que la collaboration de plusieurs organisations de l’application des lois et juridictions était nécessaire pour la réussite perpétuelle de leurs divers projets. Le projet HOBART serait la preuve de la dévotion et de la coopération nécessaire pour protéger leurs communautés, dit-il. Le commissaire ajoute être satisfait de la vitesse d’action et de l’aide apporté par leurs partenaires au cours de l’enquête.
Une organisation illégale et très fructueuse
131 millions de dollars canadiens, c’est la somme que cette entreprise illégale d’iGaming aurait engrangée en 5 ans. Les forces de l’ordre ont affirmé que parmi les nombreux sites illicites que recelait le serveur principal, cinq d’entre eux appartenaient aux « Hells Angels ». Sur ces sites, le plafond de crédit allait jusqu’à 20 000 $, un détail anodin puisque les dettes étaient soldées par des versements hebdomadaires.
Au cours des descentes, la police a saisi dans les 12 millions de dollars d’actifs en termes de propriétés immobilières, des voitures de sport, d’armes, 330 000 $ de métaux rares, des parures valant près de 300 000 $, 1,2 million de dollars en établissement financier, et 1,7 million de dollars en cash.
Cette organisation possédait également un établissement de jeu dans le Mississauga où se pratiquaient les jeux traditionnels, mais qui servait principalement de point de collecte et de distribution de liquidités.
Pour la police provinciale, de nombreux crimes et délits allant d’échanges de coups de feu aux tentatives d’assassinats et aux homicides ont été commis pour assurer le fonctionnement de cette entreprise lucrative. La police trouve qu’il s’agit d’une entreprise établie, méticuleusement orchestrée au-delà de l’emprise des « Hells Angels », très représentative de ce dont des criminels sont capables par appât du gain.
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