Le Betting & Gaming Council a récemment interpellé le gouvernement britannique sur la nécessité de permettre aux opérateurs de casino de rouvrir leurs établissements. Selon l’organisme, cette situation (de fermeture des casinos) fait perdre plus de 10 millions de livres chaque semaine au gouvernement britannique, et augmente le niveau d’incertitude des employés en chômage qui en sont victimes. Une des employées de ces casinos a rapporté les actes injurieux de racisme des gros joueurs qui sévissent dans le Crown London Aspinalls, où elle travaille. Selon la croupière, le chef d’exploitation du casino considère ces actes plutôt comme le résultat de pensées superstitieuses. Cette actualité liée au racisme entache donc les revendications du Betting & Gaming Council, puisqu’elle salit quelque peu l’image des casinos qui veulent justement assainir leur image pour rouvrir au plus vite.
Les casinos britanniques toujours fermés
Une bonne partie des pays européens ont ouvert la voie aux établissements de jeux de hasard. Aujourd’hui, les parieurs peuvent s’amuser dans leur espace de jeu préféré dans les capitales européennes, sauf au Royaume-Uni. Malgré le déconfinement qui est en cours dans le pays, les casinos n’ont pas reçu l’autorisation d’ouvrir. Cette situation est dénoncée par certains opérateurs de jeu.
Il y a quelques jours, le Betting & Gaming Council (BGC) a émis un papier à l’intention du chancelier Rishi Sunak. Dans la lettre, l’organisme demandait à l’autorité destinataire de permettre aux établissements de jeu de hasard de reprendre leurs activités. Pour soutenir sa demande, monsieur Michael Dugher, le directeur de l’organisme, n’a pas manqué d’arguments. Ce papier parle de justice sociale et d’économie. Il montre la perte que cette situation d’inactivité représente pour les opérateurs, pour l’État, ainsi que pour l’économie en général.
Le BGC dénonce le fait que les activités de jeu de hasard soient interdites, alors qu’au même moment, des espaces de commerce tournent depuis le mois de juin. L’organisme ne comprend pas pourquoi cette discrimination de fait existe, alors même que, prétend-il, ses membres appliquent les mêmes règles anti-COVID-19 que ces commerçants, et utilisent les mêmes dispositifs de protection.
Le Betting & Gaming Council relève que la situation d’inertie des jeux de hasard a des effets sur l’économie nationale. Selon le BGC, chaque semaine qui passe et laisse cette situation, constitue une dépense de 5 millions de livres pour l’État britannique. Aussi, cette absence d’activités provoque un manque à gagner de plus de 5 millions de livres tous les 7 jours, pour le pays, en termes de taxes et associés. Sur le plan social, Michael Dugher attire l’attention des autorités sur le sort des 14 000 employés de casino qui n’ont pas de perspective d’avenir actuellement.
Un scandale de racisme qui n’arrange pas les choses pour les casinos
Les griefs de l’organisation ont probablement été reçus. Mais ce qui peut choquer, c’est qu’un des opérateurs qui réclament l’ouverture des casinos soit accusé de favoriser le racisme dans ses murs. Le Crown London Aspinalls (puisque c’est de lui qu’il s’agit) est accusé par l’une de ses employées de laisser prospérer le racisme en son sein. En effet, la croupière Semhar Tesfagiorgis de 13 ans d’expérience confie qu’à de nombreuses reprises, des clients l’ont traité de nègre, et qu’ils ont plusieurs fois demandé le changement du croupier au motif qu’il est noir de peau. D’après l’employée, ces clients ont l’habitude de comparer les croupiers de couleur au gorille. Elle raconte qu’il y a deux ans, une femme avait été traitée de « sale » à cause de sa peau. Elle ajoute qu’elle avait été changée parce que le client n’aimait pas le chocolat, et qu’elle avait été aussi traitée de « stupide noire ».
Toutes les dénonciations posées à l’endroit des responsables de l’établissement n’ont abouti à aucun résultat. Mme Semhar ajoute que l’établissement n’a rien fait jusque-là pour réduire l’intensité du phénomène. M. Michael Branson, le chef d’exploitation de l’établissement lui a même demandé, avec un brin d’ironie, s’il était censé éconduire un gros parieur juste parce qu’il souhaite (le parieur) avoir des croupiers blancs. Pour le responsable, ce type de joueurs rejette les croupiers de couleur parce qu’ils croient en une simple superstition, et non parce qu’ils sont racistes.
Quoi qu’il en soit, ce scandale n’arrange pas les choses pour les casinos qui font tout auprès du gouvernement pour que l’autorisation de rouvrir leur soit donnée.
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