Selon un rapport de Spillemyndigheden, l’Autorité danoise des jeux de hasard (DGA), le nombre de personnes ayant des problèmes au jeu ont fortement augmenté. Depuis une étude semblable au cours de l’année 2016, le phénomène continue de progresser malgré la mise en place de normes plus sévères à l’encontre des opérateurs et la vérification de la conformité des offres.
Croissance constante des joueurs compulsifs
Afin d’obtenir des indications précises, la DGA s’est appuyée sur un sondage de 2021 concernant les habitudes de jeu des joueurs danois. Durant cette période, l’investigation touchait spécialement l’addiction au jeu chez les adultes et les enfants. D’ailleurs, les participants ont été divisés en quatre groupes spécifiques comprenant des sujets excessifs aux personnes exemptes de problèmes au jeu.
D’après les résultats, plus de 10 % de la population du pays présente des signes inquiétants, mais peu révélateurs. En tout, sur les 1 785 mineurs, 6 % d’entre eux sont concernés par un faible problème au jeu tandis que 0,6 % étaient d’ores et déjà dans une forme de dépendance. Par la même occasion, l’étude démontrait un renforcement des précédentes complications répertoriées en 2016. En particulier, l’addiction au jeu touche principalement les jeunes hommes. Il faut noter que les joueurs excessifs et problématiques démarrent tôt dans ce secteur.
Une réglementation stricte instaurée par le régulateur danois
Dans l’application des règles visant à contrôler l’industrie des paris au Danemark, la DGA fait preuve d’efficacité et de réactivité. Dans cette optique, tous les établissements concernés sont dans l’obligation de procéder à des contrôles de diligence raisonnable sur leurs joueurs. Cela inclut la collecte de documents d’identification et le signalement de toute activité suspecte. Ils doivent également mener des enquêtes approfondies de blanchiment d’argent sur les clients qui misent de grosses sommes. À titre d’exemple, l’opérateur Bet365 n’est pas parvenu à s’acquitter de cette tâche d’où un blâme de la part de la DGA.
L’Autorité danoise des jeux de hasard a déclaré que les contrôles de conformité ont conduit à des résultats significatifs. Dans l’ensemble, près de 4 000 expertises réalisées entre 2019 à 2021 ont mené à plus de 250 nouvelles affaires pénales. La plupart des violations constituent des infractions mineures généralement résolues par les inspections ultérieures. Toutefois, lorsque la pratique concerne des mineurs, la situation requiert la contribution des forces de l’ordre. En effet, la police intervient quand une personne de moins de 18 ans parie sur une machine à sous. La présence des autorités s’applique aussi une fois que la salle de jeu ne dispose pas de personnel ou que l’établissement fournit des options de divertissement sans licence. Pour détecter le moindre souci, le régulateur possède un système de données permettant de suivre à la trace les machines à sous et de comparer les rapports de l’opérateur avec sa base d’informations.
Jusqu’à maintenant, les mesures adoptées par la DGA ont été expéditives et efficaces pour réglementer le marché surtout dans la lutte anti-blanchiment. Cependant, la tendance ne semble pas se diriger vers une amélioration face au jeu problématique. Il n’y a plus qu’à attendre que cette étude permette aux autorités compétentes de comprendre la situation et de décider des mesures appropriées visant à limiter au maximum les dégâts engendrés par la dépendance au jeu.
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