Les responsables de la préfecture de Nagasaki ont fait une annonce selon laquelle, quel que soit le partenaire d’exploitation choisi par l’instance pour son complexe de casino intégré, ce dernier doit prévoir le versement d’une somme allant au-delà de 1,5 million de dollars pour couvrir divers coûts.
Plusieurs opérateurs intéressés par le projet
D’après un rapport publié par Inside Asian Gaming, la communauté Kyushu compte en son sein près de 1,3 million de personnes et espère gagner le droit d’accueillir l’un des trois casinos de type Las Vegas en projet au Japon. Selon la même source, la préfecture de Nagasaki souhaiterait que son casino qui coûtera 10 milliards de dollars soit construit sur un terrain de 74 hectares situé près du parc à thème Huis Ten Bosch. Ceci dans le but de contribuer à booster son économie grâce à l’expansion du tourisme.
La préfecture de Nagasaki devra tout de même choisir une entreprise étrangère pour gérer son projet de développement dudit casino, avant la soumission d’une demande de licence complète à un panel de sélecteurs fédéraux avant le délai de rigueur qui est prévu en avril 2022. L’instance du sud du Japon aurait d’ores et déjà terminé avec l’étape de demande de propositions (RFP) de ce processus en janvier dernier et est en train d’examiner actuellement les offres de partenaires opérationnels potentiels. Ces cinq partenaires sont, le groupe Niki et Chyau Fwu (Parkview), l’opérateur de casino américain Mohegan Gaming and Entertainment, les géants opérateurs européens Casinos Austria et le groupe Partouche et enfin un consortium dirigé par Get Nice Holdings Limited qui est par ailleurs cotée à Hong Kong.
Des frais supplémentaires
Takeshi Komiya, membre de l’organisme local chargé de l’organisation du complexe casino de Nagasaki a déclaré que l’opérateur choisit devra obligatoirement verser la somme de 1,5 million de dollars afin de couvrir certains coûts liés à ce processus de sélection, en plus des 92 000 dollars que devront verser tous les associés du processus pour vérification des antécédents. La déclaration de ce membre intervient deux mois après que la préfecture de Nagasaki ait expliqué que le partenaire d’exploitation choisit devra en outre, contribuer à hauteur de 141 millions de dollars dans le but d’aider à l’amélioration de l’infrastructure de circulation se trouvant à proximité du futur casino.
La préfecture de Nagasaki serait d’ailleurs impatiente de voir sa liste de cinq opérateurs être réduite à trois d’ici la fin du mois de mars. Komiya a affirmé que ce trio final paiera chacun 92 000 dollars pour vérification des antécédents.
Des opposants au projet de casino
Inside Asian Gaming a révélé cependant que la préfecture de Nagasaki est confrontée à une opposition farouche qui demande l’arrêt immédiat de la construction de ce casino. Il s’agit d’un groupe de citoyens dénommé Stop Casino ! Via une conférence de presse, cette organisation s’est exprimée le 5 mars dernier. Selon eux, l’installation future d’un casino dans une zone proche de la petite ville de Sasebo constitue une menace au regard de la crise sanitaire du coronavirus qui sévit actuellement à travers le monde.
Ils ont déclaré qu’un casino représentait les trois cas de figure suivants, espace clos, lieu bondé, lieu de contacts rapprochés, ce qui rendrait l’espace en source d’infections à grande échelle. Le groupe se plaint également du fait que la politique de mise en œuvre de la préfecture ne précise pas les obligations que doivent prendre les opérateurs en ce qui concerne la lutte contre les maladies infectieuses et les atteintes à la société.
Pendant la conférence de presse, Masao Tomonaga, représentant de Stop Casino a déclaré qu’il a au préalable critiqué le plan de la préfecture, mais par la suite c’est devenu un projet concret. C’est la raison pour laquelle ils ont choisi la voie du communiqué de presse.
Via ses comptes et médias sociaux, le groupe appelle à l’action pour l’annulation pure et simple de ce projet.
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