Bally's veut impulser le lancement de l’industrie du jeu à Rhode Island

Le géant des Casinos Bally’s Corp. souhaite lancer une procédure visant à légaliser les jeux de casinos en ligne dans le Rhode Island auprès des autorités législatives et exécutives de l’État le plus densément peuplé des États-Unis d’Amérique. L’annonce est faite durant le déjeuner qui s’est tenu à la chambre de commerce du Grand Providence en prélude à la prochaine assemblée générale de la chambre et du Sénat du Rhode Island.

Vers le lancement des jeux de casinos en ligne à Rhode Island en 2024

Le déjeuner législatif de la Chambre de commerce du Grand Providence qui vient de se tenir au Rhode Island Convention Center a été marqué par l’annonce des dirigeants de Bally’s Corps, sponsor de l’événement, de la future introduction d’une procédure visant à autoriser les jeux de casinos et de tables en ligne. Devant un panel d’invités de marque regroupant une cinquantaine de législateurs et des principaux dirigeants de la chambre et du Sénat, Craig Eaton, vice-président exécutif et avocat général de Bally’s Corporation, a démontré la détermination de Bally’s de voir l’iGaming légal se pratiquer.

Convaincus du projet qu’ils proposent, les dirigeants de Bally’s espèrent que la Division des loteries du RI autorisera les jeux de machines à sous en ligne et les jeux de table pour les joueurs de l’État d’ici janvier 2024. En effet, il est déjà prévu dans le cahier de charge de l’entreprise de mettre à la disposition des joueurs de l’État du Rhode Island des jeux de casinos et de table en ligne d’ici le 1er janvier 2024, en attendant toutes les approbations.

Ce projet, tout neuf, sera pourtant calqué sur la législation des paris sportifs en ligne dont la promulgation est imminente. Elizabeth Suever, vice-présidente des relations gouvernementales pour Bally’s Corporation a fait une déclaration à ce propos en précisant que l’organisation à laquelle elle appartient peut, sur cette base, offrir une expérience de jeu responsable sur les plans juridique et administratif. Bally’s Corporation s’appuie aussi sur son expérience dans ce domaine. Il faut remarquer que cette organisation est présente sur d’autres marchés de l’iGaming aux États-Unis d’Amérique, notamment au New Jersey où elle jouit d’une assez bonne renommée. Ses dirigeants n’ont pas hésité à commander une étude extérieure et totalement indépendante afin de juger de la pertinence de cette action.

L’étude de Spectrum Gaming a permis de révéler un certain intérêt à développer cette branche d’activité au sein de l’État du Rhode Island. D’après les conclusions de l’étude, cela permettra non seulement à stimuler les affaires de l’entreprise qui sort d’une grave crise qui l’a vu annoncer récemment de futures suppressions de postes après plusieurs bilans comptables négatifs dans certaines de ses représentations, mais aussi pour l’État qui est en sera hautement bénéficiaire.

L’État du Rhode Island en maître à jouer

Le projet de loi annoncé par les dirigeants de Bally’s fait de l’État du Rhode Island le principal artificier et le meneur de barques. Pour garantir l’autorisation des autorités étatiques et redynamiser ses comptes, il est prévu dans ledit projet que l’État contrôle totalement le programme de développement des jeux d’argent en ligne. Celui-ci aura la charge d’assurer l’intégrité du programme et de garantir des pratiques responsables.

De fait, l’État aura, de l’avis des dirigeants de Bally’s, le pouvoir de fixer soi-même les conditions générales pour des machines à sous et des jeux de table en ligne. L’exécutif et le législatif établiront des règles pour garantir l’intégrité du système, les procédures de sécurité, d’exploitation et de comptabilité des jeux.

D’après les conclusions de Spectrum Gaming en charge de l’étude extérieure de faisabilité, Bally’s devrait contraindre les joueurs à confirmer leur âge et leur identité pour jouer en ligne. Il pourrait aussi faire usage d’outils de géolocalisation, de géo-repérage et d’autres services pour se rassurer de la présence physique d’un parieur au sein des frontières de l’État pour confirmer son pari. Ceci se faisant sous le contrôle rigoureux des autorités.

Par ailleurs, au-delà de conserver une certaine main mise sur la pratique, l’État aura aussi la possibilité de générer plus de revenus dans ses caisses. L’étude, qui a été menée par Spectrum Gaming et commandée par Bally’s, prévoit que l’État du Rhode Island pourrait générer pas moins de 93,3 millions de dollars de revenus bruts de jeu durant la première année et environ 130,6 millions de dollars la cinquième année.

Si ses prévisions sont bonnes, ce sont donc environ 210 millions de dollars d’impôts perçus par l’État sur une période de cinq ans, d’après les conclusions de l’étude. Au regard de ces chiffres, l’industrie du iGaming à Rhode Island se situerait à un niveau supérieur à la moyenne des impositions sur toute l’industrie des jeux d’argent. Ce taux se situera à 51 % sur les machines à sous et 18 % sur les jeux de table. Aussi, il faut remarquer que 68,7 % de l’iGaming proviendrait des machines à sous, 28,8 % des jeux de table et 0,5 % du poker. Rendez-vous vivement 2024 pour constater de l’effectivité de cette loi.