Comme bien d’autres casinos terrestres en France, le casino de Vannes a été fermé avec la pandémie de Covid-19. Elodie Mandart qui y avait un travail de croupière, désormais, joue les factrices… en attendant un retour à la normale.
De croupier à factrice depuis le confinement
Âgée de 29 ans, Élodie Mandart a compris qu’il vaut mieux un tiens que deux tu l’auras. Depuis le 11 décembre, date à laquelle son casino a été fermé, celle qui n’aime pas se faire appeler « croupière », mais bien « croupier » a décidé de faire valoir ses services ailleurs. Aussi, a-t-elle pris sur elle de travailler à La Poste de Vannes, dans le département de Morbihan. Les jetons ont été substitués involontairement aux enveloppes timbrées.
Une décision motivée, certes par une nécessité financière compréhensible, au regard du contexte sanitaire actuel et de ses répercussions, mais aussi par le besoin d’être en activité. « C’est surtout de ne pas avoir d’activité qui était dure pour moi, sans compter le climat anxiogène. Je suis d’une nature dynamique et positive, j’ai besoin de bouger et de rencontrer du monde », clame-t-elle, enthousiaste. Si depuis lors, son quotidien est fait de rencontre, niveau salaire, Élodie Mandart dit ne pas se plaindre. « Je gagne mieux ma vie, mais c’est aux impôts que ça va changer », explique-t-elle.
Faire le même travail que papa
Élodie Mandart, avant la date du 29 octobre 2020 où elle postule à la Poste, n’avait pas imaginé de faire la même profession que son père, facteur. Elle n’a pas profité de cette position pour avoir ce travail, puisqu’elle a postulé en bonne et due forme. « J’ai un papa facteur, mais j’ai tout de même envoyé un CV et une lettre de motivation », justifie-t-elle pour éviter toute suspicion sur le rôle que son père aurait pu jouer pour son recrutement. Elle n’en serait même pas à sa première expérience comme elle le raconte, puisque rappelle-t-elle, « j’avais déjà fait des tournées à Saint-Armel, Le Hézo et Theix-Noyalo lors des deux derniers étés ».
Avec 28 heures par semaine au compteur, elle trouve ce travail plutôt « plaisant ». « On est autonome, seule, et en même temps on rencontre du monde », de quoi lui permettre de tenir facilement de 8h45 à 15h. Malgré le plaisir qu’elle trouve à son nouveau boulot, Élodie Mandart n’est cependant pas prête à envisager une reconversion professionnelle. « Le jeu me manque. J’aimerais retourner au casino », avoue-t-elle. Pour cela, il faut que la « situation se débloque », reconnaît-elle. Devenue « croupier par un concours de circonstances », alors qu’elle buvait dans un casino où on cherchait un profil féminin pour ce travail, Élodie bossait avant dans l’évènementiel à Paris.
Garder les automatismes malgré tout
Consciente qu’il est possible de perdre les automatismes de croupier, le calcul mental et la manipulation des jetons, Élodie Mandart fait tout pour les conserver lors de ses sorties. « Quand je fais mes courses, je calcule le montant au fur et à mesure », reconnaît-elle. D’ailleurs, pour préserver la bonne harmonie de l’équipe du casino de Vannes, ceux-ci se sont retrouvés il y a un mois. Comme Élodie, ils sont nombreux à s’occuper autrement depuis sept mois. « L’un travaille dans sa maison, un autre travaille un jour par semaine dans une autre entreprise », mais tous attendent la décision du gouvernement sur la reprise des activités.
À propos du Kasino de Vannes
- Propriétaire : Groupe Kasino
- Téléphone : +33 2 97 67 57 77
- Jeux disponibles : Blackjack, Blackjack Électronique, Machines à sous, Poker Ultimate, Roulette, Roulette Électronique, Vidéo Poker
- Site officiel : https://vannes.kasino.bzh
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