80 salariés de la société Angel France à Beaune se retrouveront dans les prochains jours sans emplois. La société réputée pour ses jetons plastiques ne trouve plus de clients, avec l’abandon par les casinos chinois des jetons plastiques, et la fermeture des autres casinos.
100 ans d’histoire qui s’effondrent
80 personnes devront perdre leur emploi à Beaune dû à l’abandon des jetons et plaques haut de gamme, par bon nombre de casinos asiatiques. Ils sont tous employés d’une société spécialisée dans la fabrication de ce type de jetons.
L’entreprise centenaire Angel France est sur le point de mettre à la porte 80 employés sur les 105 qu’elle compte. Créée en 1911 et localisée à Savigny-Les-Beaune et Vignoles, elle a pendant de nombreuses décennies, fonctionné sous l’appellation de Bourgogne et Grasset, avant d’être rachetée en 2019 par un groupe japonais du nom d’Angel. Depuis sa création, elle a toujours été spécialisée dans la conception de plaques de jeux et jetons pour casinos.
La pandémie du Covid-19 aura un impact très significatif sur le fonctionnement de la société. En effet, le virus a conduit à la fermeture de plusieurs casinos. Ce qui entraine la chute des commandes auprès de l’entreprise. Au regard de tout ceci, le groupe japonais a décidé dans le but d’alléger sa masse salariale, de se séparer de plus de la moitié de ses employés.
Une situation qu’avait vue venir Emmanuel Blaque, délégué CFDT d’Angel France et salarié dans la localité. Ce dernier avoue que c’est une très mauvaise surprise. Il poursuit en affirmant que les ateliers fonctionnent au ralenti avec juste une vingtaine d’employés aux commandes. La douleur de la séparation est perceptible, la difficulté de reclasser ses gens sera énorme vu le déficit de trentenaire dans la localité. Il conclut en disant que leur savoir-faire est français et qu’ils imaginent mal leurs emplois déportés vers l’étranger.
Un espoir de relance futuriste
Un plan social aurait été établi pour masquer la délocalisation de la société. Une rumeur que le groupe Angel France a très vite fait de démentir. Le coronavirus ne serait pas l’unique cause de la chute de la société. Les casinos de Macao génèrent 70 à 90 % du chiffre d’affaires de la société. Ils étaient les principaux acheteurs des plaques, qui étaient de simples objets en plastique, mais de très haut de gamme et impossible à dupliquer, ce qui évitait la contrefaçon. Ces pièces pouvaient avoir une valeur faciale de 25 millions d’euros, de véritables joyaux. Pour la petite histoire, c’est Angel France qui a conçu les jetons que l’on aperçoit dans le célèbre film Casino Royale de James Bond.
Avec la modernisation, les casinos de Macao optent plutôt pour des jetons classiques au détriment de ces jolis jetons en plastique. Ce qui entraine la chute d’un vaste réseau commercial. Ce déclin, la société le ressentait depuis bientôt 2 ans, aujourd’hui plus aucune commande ne leur est adressée. Malgré cela, l’entreprise entend conserver ses deux usines de production à Savigny-Les-Beaune et Vignoles. Le top management établi au Japon veut croire que tout n’est pas perdu et est prêt à miser sur des activités futuristes qui pourraient être lancées dans les mois ou années prochaines.
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