À la suite des récentes menaces du Premier ministre cambodgien à l’endroit des fonctionnaires véreux et passifs de son administration dans le cadre de la lutte contre les activités illégales liées au jeu de hasard, les autorités du pays ont pu mettre la main sur 1 700 centres illégaux de jeu de hasard dans les provinces de Khandal et Phnom Penh.
Plus de 1 000 centres de jeu illégal découverts
Le combat contre le jeu illégal et les activités illicites associées au Cambodge poursuit sa voie. Le Premier ministre du pays a lancé au cours du mois de septembre dernier, de nouvelles mesures pour intensifier la lutte contre le jeu de hasard illégal et les activités connexes criminelles sur le territoire cambodgien. En effet, depuis 2 à 3 ans, le pays fait face à une percée du jeu illégal et d’activités connexes criminelles parmi lesquelles le trafic d’êtres humains. Au cours de leurs opérations, les autorités cambodgiennes ont réussi à interpeler 72 Chinois dans la province de Khandal, plus de 80 Indonésiens au Koh Kong, une autre province du pays et plus de 50 Vietnamiens. Ces activités illicites ont provoqué l’entrée et la progression du Cambodge à l’intérieur de la liste noire internationale des pays à risque. Ce qui fait que le nombre de touristes tarit de plus en plus, mettant ainsi le tissu économique national, et les économies locales en difficulté.
Cette situation interpelle les autorités au plus haut point. Ros Phearum, le secrétaire général du régulateur cambodgien du jeu de hasard ou Cambodian Gambling Regulatory, a vite fait de tirer la sonnette d’alarme en vue d’attirer l’attention du gouvernement sur la nécessité de renforcer la lutte contre le crime organisé dans le secteur. Saisi par la situation, le Premier ministre Hun Sen et son gouvernement ont lancé des investigations qui leur ont permis l’identification de 700 centres illégaux de jeu de hasard dans la province du Kandal, et 1 000 autres foyers dans la province de Phnom Penh.
Le Premier ministre menace les fonctionnaires
La situation est tellement alarmante que le Premier ministre Hun Sen se pose la question de savoir si l’administration désire vraiment mettre un terme à l’illicite gravitant autour du jeu de hasard. Le chef du gouvernement cambodgien remarque que le phénomène se développe comme une gangrène, comme s’il n’y avait aucun obstacle pour freiner son évolution. Il constate aussi que la volonté des administrateurs locaux laisse place au doute, et reconnait que le gouvernement fait preuve d’« inaction » s’agissant du renforcement de la loi sur le jeu de hasard. C’est en raison de ces réalités qu’Hun Sen a récemment commis un communiqué à l’effet de faire savoir aux cadres de la police et de l’administration territoriale cambodgiennes qu’il ne ménagerait aucun effort pour mettre un terme au fléau du jeu de hasard dans le pays, même si cela doit le conduire à radier des fonctionnaires et des officiers de police passifs ou corrompus.
Pour le Premier ministre cambodgien, la lutte contre les activités criminelles tournant autour du jeu de hasard n’est pas qu’une question d’économie. Pour lui, il s’agit non seulement d’améliorer la sureté des populations cambodgiennes, mais aussi de restaurer la perception du pays sur le plan local et international.
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