Werner Fleischmann ex curé de Küssnacht am Rigi, dans le canton de Schwytz, vient de déclarer sa banqueroute personnelle. Accro aux jeux de casino, il avait accumulé des dettes à hauteur de plusieurs millions de francs suisses en partie auprès de ses fidèles. Le diocèse de Coire dont il dépendait s’est désengagé de toutes responsabilités concernant cette dette, même si certains créanciers annoncent devoir renoncer à une petite partie du montant total de cette dette. L’ex-curé suit tout de même une thérapie d’addiction aux jeux.
Déjà contraint de démissionner plus tôt à cause de ses dettes
Le curé Werner Fleischmann est en service depuis une vingtaine d’années à la paroisse de Küssnacht et bénéficie d’une grande notoriété au sein du diocèse. Mais depuis quelque temps, des révélations accablantes remettent en question la popularité du prélat.
Il y a moins d’un an, le conseil paroissial de Küssnacht a été informé des dettes du curé, contractées auprès de ses fidèles à hauteur de 400 000 francs suisses. Il aurait dépensé cet argent à des fins lucratives, mais aussi pour combler ses immenses dettes de jeu. Suite à cela, le diocèse de Coire s’est vu obligé de contraindre le curé à mettre fin à sa charge épiscopale. C’est ainsi que le 14 juin dernier, Werner Fleischmann démissionne de l’évêché.
Certaines sources internes du diocèse indiquent que l’ex-curé n’est pas à sa première déchéance financière. En 2011 déjà, il s’est lui-même confié à Mgr Huonder par rapport à ses dettes de jeu. Malgré tout, une pétition avait été lancée en ligne demandant la réintégration du curé. Elle n’a pas eu les résultats escomptés, et le comble est que la dette de l’ex-curé est aujourd’hui plus immense qu’elle ne l’était plus tôt.
Incapable aujourd’hui de rembourser ses dettes nettement plus grandes
Dans sa parution de ce 18 avril 2019, le journal Bote der Urschweiz révèle, selon les déclarations de l’avocat mandataire de l’ex-curé, que le montant total de la dette de ce dernier s’élève à environ 2,5 millions de francs. C’est donc naturellement que l’ex-curé a demandé une faillite personnelle à son domicile, étant donné qu’il est dans l’incapacité de rembourser (en partie ou en totalité) toute cette dette avec ses ressources financières (maigres) actuelles.
Néanmoins, selon l’avocat mandataire de l’ex-curé, des fidèles créanciers de son client annoncent devoir abandonner 0,4 million des 2,5 millions de dettes Fleischmann, soit 400 000 francs. L’identité de ces créanciers ayant décidé d’abandonner leurs créances ne figurera pas dans le plan de colocalisation qui sera rendu public en cas de réelle faillite personnelle de l’ex-curé, de même que celle d’autres créanciers qui saisiront directement l’avocat.
Son (ex) diocèse d’appartenance se désengage de toute responsabilité
La totalité de la dette de Werner Fleischmann est loin d’être épongée, malgré sa légère réduction grâce à la renonciation de certaines personnes à leurs créances. Pour sa part, le diocèse de Coire dont l’ex-curé dépendait s’est désengagé de toutes responsabilités concernant cette affaire. Le diocèse s’estime lui-même victime des actes posés par W. Fleischmann, et soutien que c’est l’addiction aux jeux de l’ex-curé qui est responsable de cette dette.
Werner Fleischmann suit actuellement une thérapie contre son addiction au jeu d’argent. Tout de même, il devrait travailler plusieurs années en faveur d’une institution sociale.
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