Une étude réalisée confirme que les hommes sont plus enclins à prendre des risques dans les jeux d’argent que les femmes.
Le jeu risqué est une affaire d’hommes
L’industrie du jeu serait-elle masculine par nature ? Il y a des années, les clubs de jeu étaient davantage fréquentés par les hommes. Les femmes qui s’y trouvaient n’y venaient pas par plaisir du jeu, mais pour remplir leurs fonctions de serveuses. A défaut, elles devaient distribuer les cartes ou alors encourager les joueurs. Tout ceci date. Aujourd’hui, les femmes comme les hommes fréquentent les lieux de jeu. Mais, le jeu risqué demeure une affaire d’hommes.
Les résultats des études récentes dans plusieurs régions tendent à démontrer que le taux de ludomanie ou jeu pathologique est plus élevé chez les hommes que chez les femmes. L’organisme de réglementation du Danemark déclare que les cas de jeu pathologique sont plus fréquents chez les joueurs que chez les joueuses. Le régulateur danois se satisfait malgré tout de son programme de jeu responsable. A l’Université de Rotterdam, une étude fait mention des croyances qui poussent les hommes à effectuer des paris préjudiciables. Faut-il en conclure que les hommes sont génétiquement programmés à adopter un comportement risqué ?
Le Spillemyndigheden, le régulateur des jeux d’argent du Danemark, a commandé une étude réalisée par Ramboll. Celle-ci précise que des appels reçus par la ligne d’assistance StopSpillet, 87 % sont effectués par des hommes. La même étude démontre aussi que la ligne d’assistance répond aux exigences souhaitées pour les problèmes de jeu. Aussi, les données que produit cette ligne d’assistance téléphonique permettent d’améliorer l’industrie du jeu.
Les hommes ont plus de problèmes de jeu
Selon l’étude, le tiers de joueurs qui sollicitent de l’aide pour des troubles de jeu sont des hommes âgés entre 18 et 25 ans. Ceux-ci connaissent des problèmes de jeu pathologique depuis au moins deux ans. L’autorité de régulation des jeux d’argent du Danemark note que la dépendance au jeu augmente quand les joueurs commencent dès le plus jeune âge. Selon l’étude, les joueurs qui appellent pour des troubles de jeu ont débuté avant 18 ans.
Une autre étude sur le comportement des joueurs masculins a établi un lien entre le comportement risqué et la superstition. Les résultats rendus par les chercheurs démontrent que le niveau des risques que certains joueurs prennent repose davantage sur les superstitions, notamment l’erreur du joueur. Xiaoyue Tan, chercheur à l’EUR, pense sans ambages que la croyance en la chance pousse certains joueurs à prendre plus de risques.
Certains joueurs vont jusqu’à croire qu’un rituel peut augmenter leurs chances de gagner lors d’une partie de jeu. Pour le psychologue, ce comportement risqué résulte du besoin humain de devenir maître de son destin. Il en conclut que les paris illogiques sont motivés par les superstitions et la croyance en la chance. Ce sont tous ces facteurs qui déterminent le désir de compenser une perte ou motivent le choix de courir après la victoire.
Selon d’autres études, les femmes prennent des risques autant que les hommes en matière de sport, mais leur niveau de risque reste moins élevé. Les hommes semblent plus prédisposés à adopter les comportements à risque que les femmes. Ils sont prêts à faire un pari risqué tant qu’ils croient que la fortune est proche. C’est pourquoi les méfaits du jeu sont plus fréquents chez les joueurs masculins que chez les femmes. Dès lors, la question qui se pose est celle de savoir si cette étude seule aidera à résoudre les problèmes de jeu pathologique chez les hommes.
Laisser un commentaire