Des escrocs des tables de Baccara ont été arrêtés pour avoir empoché 1 046 560 $ de manière frauduleuse dans le Maryland. Le criminel en chef, Chenguang Ni, s’est fait aider par un croupier et de plusieurs autres complices. À l’heure où les escrocs des tables de Baccara se font de plus en plus ingénieux, ceux-ci ont été capturés par les fédéraux pour ensuite écoper de lourdes sanctions judiciaires.
Un système de tricherie bien mis en place… et découvert puis sanctionné
En septembre 2017, Chenguang Ni quitte le Maryland pour New York, les poches pleines de centaines de milliers de dollars, après avoir joué au Baccarat pendant un court laps de temps. Pour le casino, c’est un fait : Ni a triché. En outre, d’après l’agent spécial Jason Bender du FBI, le casino était persuadé que Ni avait triché, mais ignorait les moyens que ce dernier avait employés. Ming Zhang, le croupier soupçonné de complicité dans l’affaire a réfuté toutes accusations en son encontre formulées par le casino lors de son interrogatoire.
Le même mois de l’année suivante, Zhang a plaidé coupable et a signé une entente avec les fédéraux. D’après ses dires, les deux escrocs (Zhang et Ni) se seraient rencontrés en 2017 et auraient ensuite fixé ensemble les bases de cette arnaque. Le croupier devait éviter de mélanger certaines cartes du jeu et prévenir son complice de ses prochains changements au cours du jeu de Baccara.
Après avoir divulgué ces informations aux fédéraux, Zhang a ajouté que Ni avait convenu d’un moyen pour photographier à l’aide de son téléphone, la table où figurait les jeux de cartes. Son complice allait consulter ses images régulièrement sous prétexte d’aller aux toilettes pendant que ses autres complices le remplaçaient sur la table. De façon très synchrone, l’ensemble des membres du gang (y compris Ni) misaient peu, et leurs mises étaient toujours plus imposantes lorsque les cartes qui n’avaient pas été mélangées apparaissaient. En usant de la même stratégie, ils ont également empoché 200 000 $ dans un autre casino.
L’agent Bender a expliqué que les criminels n’avaient pas besoin de mémoriser les cartes en question ; ils devaient juste être capables d’identifier les cartes qui indiquaient l’apparition des cartes truquées. Les images des caméras de sécurité et les entretiens menés par les enquêteurs du FBI prouvent clairement qu’au cours de cette nuit, les complices présumés ont suivi les instructions de Ni en échange de beaucoup d’argent (une partie de leurs gains inespérés de toute évidence).
En échange de sa coopération, Zhang a écopé de « seulement » 18 mois de prison ferme avec trois années en liberté surveillée, à la place des 5 années encourues. Il est aussi tenu de rembourser la somme qu’il a contribué à dérober. La peine de Ni n’est pas encore entièrement définie, vu qu’il est un ressortissant étranger. Il devra purger une peine de prison de 13 mois, après quoi son cas sera confié sous l’entière responsabilité de l’Immigration and Customs Enforcement.
Au moment où ils ont été arrêtés, ils avaient réussi à engranger la coqueté somme de 1 046 560 $ par cette escroquerie au jeu de Baccara.
L’escroquerie au Baccara : une pratique devenue courante dans les casinos
Le Baccara est un jeu de table qui nécessite 8 jeux de cartes. Pour commencer la partie, le banquier déploie et mélange les cartes avant de les mettre à l’intérieur d’un conteneur. En gros, les cartes sont distribuées aux joueurs et à la banque, puis les mises sont faites. Le joueur ne dispose que d’une main, quel que soit le nombre de joueurs sur la table. En fait, le joueur possède 50 % de chances d’obtenir une main gagnante de Baccara. Suivant les statistiques, les 14 victoires, avec 18 mains sur 21 remportées par Ni et sa bande relevaient logiquement de la tricherie.
D’ailleurs, avec le temps, les escrocs des tables de Baccara ont développé des techniques de tricherie de plus en plus élaborées. En 2012, dans un casino de Macao, un groupe de malfaiteurs a échangé des cartes conventionnelles par des cartes truquées de mini caméras à l’aide d’un employé. Ainsi, par ces images, les tricheurs pouvaient lire les cartes pendant tout le déroulement jeu.
L’année passée aussi, un casino aux Philippines a été pris d’assaut par des escrocs équipés de mini caméras aux manches ; et cette année, à Kangwon Land (Corée du Sud), un changement du même genre que celui de 2012 a eu lieu dans un casino.
En fin de compte, ces méfaits ont été découverts grâce aux caméras de surveillances des établissements de jeux où ils ont été commis, et chacun de ces arnaqueurs, sans exception, a écopé d’une sévère sanction de la part des casinos en question ou de la justice.
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