Le 9 avril, le projet de loi Pacte sera réexaminé par le Sénat et suscite l’inquiétude et le désarroi des casinos en France. Adoptée en deuxième lecture par l’Assemblée nationale, le 5 mars dernier, cette nouvelle réglementation prévoit notamment la privatisation de l’ADP et de la Française des jeux.
Une loi qui fait grand bruit
Depuis son apparition, la loi Pacte constitue une menace pour l’avenir des casinos de l’Hexagone surtout dans le secteur des machines à sous. Selon le groupe Tranchant en tête d’au moins une vingtaine de casinos en France comme l’établissement de Bagnères-de-Bigorre et d’Argelès-Gazost, cette loi signe l’arrêt de mort des casinos. La privatisation de la FDJ pourrait entraîner des conséquences économiques importantes. Sans parler des répercussions sur l’emploi, cette initiative aurait également des impacts négatifs sur la santé publique. Le groupe Tranchant affirme que Bruno Le Maire n’a donné aucune précision quant à la position officielle de chacun. Cette dernière ajoute qu’il faut absolument étudier et rectifier la notion de « jeux de loterie » afin d’instaurer une concurrence loyale et un jeu responsable compte tenu du nombre d’entreprises exploitant les produits de casino.
Dans ce projet de loi Pacte, le texte reste quelque peu flou et inquiète un grand nombre d’exploitants. Les termes ne précisent aucunement le statut véritable de la Française des jeux. Est-ce que la FDJ privatisée pourra exploiter les machines à sous ? C’est ce qui intrigue Romain Tranchant, le directeur général du groupe. Il déclare que la FDJ possède déjà le droit d’exploiter des bandits manchots, mais un décret soumet l’exclusivité aux casinos traditionnels. Cette exploitation pourrait également accroître l’addiction au jeu et le libre accès pour les mineurs. Actuellement, les casinos sont strictement contrôlés par les autorités tandis que dans une brasserie ou un bar, ce n’est pas la même chose. De quoi se poser des questions sur les problèmes de santé publique en termes de dépendance et le nombre de joueurs mineurs dans ces établissements. Il faut aussi préciser que les casinos contribuent fortement au développement des communes où ils sont installés et apportent un certain dynamisme à la vie locale. Concernant les revenus de ces maisons de jeu, les machines à sous représentent plus de 90 % des recettes. Par exemple, le casino de Bagnères-de-Bigorre affiche des bénéfices à hauteur de 3 millions d’euros seulement sur les machines à sous, soit près de 500 000 euros issus des prélèvements sur le produit brut des jeux pour la commune.
Les casinos français souhaitent garder l’exclusivité de l’exploitation des machines à sous. Du côté du gouvernement, aucune décision n’a encore été prise. Toutefois, les casinos ont toujours le soutien des maires, de plusieurs députés et de la majeure partie des membres du gouvernement, confirme Romain Tranchant.
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