L’EGBA, association européenne des jeux et paris, avec l’appui de H2 Gambling Capital vient de publier un rapport sur les revenus des entreprises de jeux. Il apparaît que celui-ci a connu une croissance de 7,5 % en 2021, cela grâce au jeu en ligne et malgré la pandémie du coronavirus. Dans cette étude, les revenus des différents pays européens font briller de mille feux ce secteur à travers la promotion du jeu en ligne ou encore du marché offshore. Selon les prévisions contenues dans ce rapport, ces revenus représenteront 126,3 milliards d’euros d’ici 5 ans (actuellement, ces revenus représentent 52 milliards d’euros).
Une croissance de 7,5 % en 2021
Une publication conjointe de l’association européenne des jeux et paris (EGBA= European Gaming and Betting Association) et de H2 Gambling Capital montre que le jeu en ligne fait briller les revenus ce l’industrie des jeux d’argent en Europe. D’après les chiffres avancés dans ce rapport, en 2021, ces revenus ont augmenté de 7,5 %. Certes il s’agit d’une croissance, mais comparativement à la période qui a précédé la pandémie, ce chiffre reste faible. Pour que la situation d’avant la crise soit rétablie, ce marché doit encore se rattraper en gagnant 13 %. Bref, l’industrie se remet progressivement après cette crise COVID qui a affecté la majorité des activités économiques dans le monde. L’explication majeure qui justifie ce décalage de chiffres est liée aux multiples cas de fermeture des casinos terrestres pendant ces périodes de confinement ou de restrictions.
Selon les données actuelles, ces revenus représentent 52 milliards d’euros. Et même pour cette année 2022, ce rapport indique que le revenu brut des jeux/GGR des casinos terrestres sera de 70,5 milliards d’euros contre 39,2 milliards d’euros pour les plateformes en ligne.
Grâce au jeu en ligne, les activités des opérateurs de casinos et établissements de paris connaissent de bons rendements. Durant ces dernières années, pendant que les casinos terrestres sont longtemps restés hors service, les parieurs n’avaient pas de choix que de se tourner vers le jeu en ligne. Dans cette redirection imposée, tandis que les uns pariaient auprès des plateformes en ligne sous licence, certains parieurs ont aussi préféré aller sur les plateformes offshore. Malgré tout, le jeu en ligne reste gagnant et il continue de gagner de plus en plus de terrain au sein de tous ces États de l’Union européenne.
Toujours en 2021, même s’il est resté fermé pendant une longue période, le jeu terrestre évolue et produit un revenu brut de jeu (GGR= Gross Gambling Revenue) de 0,4 % (par rapport à celui de l’année 2020). À cette période, ce revenu global pour tout le continent européen a été évalué à 87,2 milliards d’euros. Dans ce chiffre, le rendement du jeu en ligne est de 34,4 milliards d’euros.
Ce qui a conduit à l’obtention de cette situation de croissance, c’est l’utilisation des appareils mobiles (smartphones et tablettes) dans le secteur des jeux. En termes de satisfaction, c’est avec un taux de popularité de 50,5 % que l’utilisation de ces différents types d’appareils a été ressentie auprès des parieurs. Pour ne pas dire près de la majorité des parieurs, tout le monde comprend justement qu’à cette période, il faut placer son pari en cliquant sur les fonctionnalités des téléphones ou des tablettes. Et selon les experts du marché, ce taux d’utilisation des applications mobiles dans le cadre des activités de pari va grimper à 61,5 % à l’horizon 2026.
Une croissance due également à la réglementation des jeux
Ce qui semble expliquer davantage cette croissance du jeu en ligne sur le continent européen, c’est cette forte réglementation qui s’installe progressivement. En effet, que ce soit pour la mise en place de sites réglementés ou de plateformes offshore, les pays européens comprennent qu’à travers le jeu en ligne, le marché peut fonctionner et que les gouvernements ne seront pas privés d’effectuer des prélèvements ou de percevoir les recettes fiscales et autres tarifs réguliers.
Dans un pays comme les Pays-Bas, parler du succès du marché offshore (c’est-à-dire un marché qui ne relève pas à proprement parler de la réglementation stricte des jeux) n’est pas si mauvais en soi. Avec ses multiples avantages, ce type de marché vient d’être réglementé dans ce pays. Le cas des Pays-Bas reste très intéressant pour expliquer ce succès qui s’aperçoit sur le marché européen des jeux.
Ce qu’il faut principalement retenir dans cette situation, c’est l’origine des fonds qui forment les recettes fiscales des différents pays. Celles-ci proviennent aussi bien du marché offshore que des plateformes sous licence. Et même si la proportion la plus élevée en termes de contribution reste les fonds collectés auprès des établissements sous licence, ce marché noir n’est pas un domaine à négliger.
En s’intéressant aussi à un pays comme Malte, la situation reste compréhensible dans la mesure où c’est d’abord l’une des meilleures destinations ou lieu d’hébergement des plateformes offshore les plus fiables dans toute l’Europe. Concernant la contribution de l’industrie des jeux d’argent pour son économie, celle-ci représente 12 % de son PIB. Et sur le plan réglementaire, dans ce pays, les casinos sous licence sont les plus favoris au monde.
En optant pour un système quasiment tourné vers la réglementation stricte, la Suède et le Royaume-Uni ont chacun émis des réformes récentes. Quant à eux, ils préfèrent garantir la sécurité des parieurs et lutter contre le blanchiment d’argent. Bref, en Suède, les plafonds temporaires restent applicables en cours de jeu. Et au Royaume-Uni, le souci de sécuriser le consommateur des jeux d’argent (que ce soit en ligne ou dans un casino terrestre) est une préoccupation majeure.
Pour se pencher du côté des pays qui ne se sont pas encore clairement prononcés, l’Allemagne reste un pays qui réfléchit encore sur la mise en place d’une meilleure réglementation. Malgré l’existence de son traité interétatique (GlüNeurRStv), le pays continue de travailler avec attention. Son objectif, c’est de trouver des formules juridiques adaptées à la réelle situation de l’industrie. Aussi, dans ce pays, le fait de parier sur le marché local ne pose pas de problème.
À Chypre, il est encore difficile de trouver un bon texte réglementaire ou une réglementation satisfaisante. C’est aussi la même chose qui se dit lorsque le rapport pointe un pays comme la Norvège. Pour faire simple, ces deux pays ont encore du chemin à parcourir.
En conclusion, dans une vision progressiste et prospective, il faut dire que le rapport de L’EGBA et de H2 Gambling Capital prédit ceci : d’ici 5 ans, les revenus des entreprises de jeux d’argent en Europe atteindront certainement le chiffre époustouflant de 126,3 milliards d’euros.
Laisser un commentaire