D’après la Française des Jeux, les mises effectuées par les parieurs ont baissé de 60 % dont 95 % proviennent essentiellement des paris sportifs. Depuis le début du confinement, le 16 mars dernier, toutes les compétitions sportives ont été annulées entraînant la chute brutale des paris. De son côté, le poker en ligne se porte plutôt bien avec des tournois organisés chaque semaine.
Les paris hippiques loin derrière, le poker en ligne est devenu un passe-temps
Sur le marché français, les paris sportifs sur les sites spécialisés représentent au moins 62 % atteignant les 880 millions d’euros de mises en 2019. En termes de chiffre d’affaires, la FDJ affirme que l’impact demeure important sur les 100 millions d’euros. Récemment, le groupe a déjà engagé un plan d’économie de 80 millions d’euros. Dans le secteur des jeux d’argent, le PMU constitue un acteur historique et possède le monopole au cœur de son réseau physique. L’argent des joueurs permet de financer d’autres filiales d’activité. Avec la mise en place des mesures de confinement, tous les hippodromes français ont été obligés de fermer boutique. Les pertes sont conséquentes puisque le PMU enregistre chaque jour 2 à 2,5 millions d’euros sur des courses à l’étranger en Suède, Australie ou encore à Hong Kong. Selon l’opérateur, l’offre en ligne ne parvient guère à compenser cette perte. Malgré tout, l’Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) a souligné une augmentation des mises de 22 %. Dans tous les cas, le PMU attend impatiemment la reprise des courses hippiques françaises le 11 mai.
Si les paris sportifs parviennent difficilement à joindre les deux bouts, le poker en ligne rafle la mise en recensant 200 000 nouveaux comptes de joueurs. Parmi les utilisateurs, des débutants et des anciens joueurs qui recommencent à jouer. Chaque semaine, des tournois sont organisés, que ce soit entre amis ou entre collègues. Les parties se déroulent sur des tables virtuelles et les mises varient entre 5 et 10 euros. Certains joueurs affirment qu’ils ont l’intention de prolonger l’expérience après le confinement. Face à la situation actuelle, le poker online attire de nouveaux joueurs craignant des problèmes de dépendance, rapporte l’Arjel. Le régulateur a suscité l’attention des opérateurs à doubler de vigilance au cours de cette période en limitant les bonus et en renforçant les conseils de prévention. L’autorité de régulation précise que jouer devrait être un plaisir que l’on soit confiné ou non.
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