Longtemps inexistants, les casinos en ligne viennent d’être approuvés en Argentine. La capitale Buenos Aires sera le pionnier de l’évènement, puisqu’elle a annoncé au mois de février devoir accueillir le segment des jeux en ligne. Les choses prendront une configuration différente dans ce pays d’Amérique du Sud, contrairement à ce que l’on peut observer aux États-Unis par exemple. Le législateur n’imposera pas de facturations très lourdes aux opérateurs de ces jeux. Si les retombées économiques sont certaines, la question de l’impact sur la santé psychique des joueurs et sur l’environnement de ceux-ci se pose avec acuité, d’où la nécessité de réglementer et de contrôler de près ces activités.
Pas de frais de licence à payer pour les opérateurs
Après d’âpres négociations, les casinos en ligne pourront enfin voir le jour dans la capitale argentine. Cette décision s’est longtemps confrontée aux oppositions venant des exploitants de casinos en détail. Mais les tribunaux ont tranché : les jeux d’argent en ligne seront désormais disponibles à Buenos Aires, et cela promet même d’être assez flexible pour ses adeptes. Les casinos, salons de jeux et de machines à sous auront donc désormais leur version virtuelle.
Le pays a décidé de se démarquer en ce qui concerne la mise sur pied de ces plateformes. En effet, si aux États-Unis par exemple ces derniers font l’objet d’une surfacturation que le législateur a imposé, c’est d’une manière tout à fait différente que l’Argentine a décidé de procéder. Il n’y a pas de frais de licence prévus. Tout de même, les opérateurs devront verser entre 10 % et 20 % par pari, et 6 % sur les bénéfices bruts. Les fameuses licences seront valables pour une durée de 5 ans, et le ministère des Finances surveillera de près ces transactions.
Des jeux très réglementés pour éviter les dérives
Les jeux désormais disponibles en ligne seront plus facilement accessibles par les joueurs. C’est la raison pour laquelle il serait prudent selon Claudia Neira (politicienne et représentante du parti « Frente de Todos ») de mieux les réglementer. Elle insiste sur le fait que ces jeux doivent être contrôlés, voire évités.
Si les retombées économiques de telles activités sont perceptibles, il reste que ce sont des activités à risque pour la santé des personnes. L’accent est donc mis sur la transparence de l’iGaming. Un maximum d’information doit être donné aux joueurs (règles, côtes et informations complémentaires). Aussi, seuls les opérateurs ayant un « dossier propre » – c’est-à-dire sans antécédents négatifs avec les jeux d’argent – pourront détenir une licence. Ils devront par ailleurs tenir à jour l’historique de jeu et de paiement en ligne de leurs utilisateurs. Toutes ces mesures s’inscrivent toujours dans ce souci de transparence. Les autorités tablent encore sur le nombre total de licences qui seront délivrées.
Des évolutions également au niveau des casinos terrestres
L’univers du casino terrestre lui aussi connaitra quelques mutations. Il ne sera désormais plus question de guichets ou de distributeurs automatiques à moins de 200 m d’un établissement de jeu d’argent. Les prêteurs sur gages aussi devront respecter ce périmètre de sécurité. Le représentant des Vamos Juntos, Mercedes De Las Casas, explique que ces lois peuvent sembler quelque peu rigoureuses, mais que cela en vaut la peine, vu les enjeux graves qui peuvent découler de pratiques irresponsables de jeu. En effet, selon lui, l’on doit veiller à ce que le cadre de jeu soit contrôlé. Si les choses se déroulent dans l’irresponsabilité, les conséquences seraient plus douloureuses encore.
L’impact sur la santé mentale et l’équilibre psychologique des adeptes compulsifs de ces jeux serait important. Il pourrait d’ailleurs s’étendre à leur famille ainsi qu’à leur environnement en général. L’autre problème est que l’addiction aux jeux d’argent serait une maladie difficilement détectable et pernicieuse. Le joueur reste parfois longtemps dans le déni. D’où l’accent mis sur les lois qui les encadrent, afin de pouvoir prévenir, restreindre ou sanctionner en cas de dérive.
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