Lors de l’exercice 2019-2020, le groupe Barrière affiche une baisse de 28 % de son produit brut des jeux passant à 518 millions d’euros. La récession se ressent surtout au sein de son établissement d’Enghien-les-Bains, l’un des plus importants en France.
Entre crise sanitaire et fermeture prolongée
La pandémie mondiale de Covid-19 continue d’impacter sérieusement l’industrie du jeu dans l’Hexagone. Parmi les acteurs touchés par cette crise, le groupe Barrière recense une forte diminution de son chiffre d’affaires en seulement un an. Une chute qui survient à la suite d’une longue fermeture due aux mesures sanitaires mises en place par le gouvernement. Cette dégringolade résulte surtout de l’arrêt des activités du casino d’Enghien-les-Bains, l’un de ses établissements phares, qui cumule le plus de bénéfices. Installé au nord de Paris, le site est fortement impacté par la crise et la perturbation du tourisme international qui représente 20 % de la fréquentation et des opérations du groupe.
Barrière détient des établissements de jeu ainsi que des complexes hôteliers haut de gamme situés dans des destinations touristiques telles que Cannes, Deauville ou encore La Baule. Avec la propagation de l’épidémie, le groupe subit de plein fouet les deux confinements l’obligeant à fermer toutes ses propriétés. Des fermetures administratives sont décrétées dans les grandes villes comme Lille, Toulouse, Paris et Aix-Marseille. Selon le directeur général, le groupe n’a jamais connu une situation aussi problématique puisque toutes les branches sont touchées dont le jeu, l’animation, l’hébergement et la restauration. Le dirigeant Éric Cavillon a précisé qu’au moins, 10 000 contrats d’intérimaires du spectacle sont en jeu sans parler des 150 jours de fermeture qui diminuent drastiquement les revenus des jeux. D’ailleurs, le responsable a souligné que le groupe n’exploite pas seulement des casinos en France, mais également à l’étranger notamment en Suisse, à Abidjan et au Caire. Des établissements qui sont aussi au cœur de la tourmente et contribuent à la perte de revenus à hauteur de 200 millions d’euros.
Sur les quatre premiers mois de l’année, les casinos Barrière ont bénéficié d’une hausse de 5 %. Par la suite, l’annonce du confinement à cause du Coronavirus a tout bouleversé menant à une fermeture de plusieurs semaines. Jusqu’à maintenant, l’arrêt des activités se poursuit avec une reprise qui ne démarre qu’à partir du 7 janvier 2021. Cette situation a conduit le groupe à procéder à une restructuration générale concernant au moins une soixantaine de postes. Pour Éric Cavillon, la décision a été prise en toute conscience de cause et une discussion avec le personnel reste en cours d’exécution. Dans tous les cas, le directeur général insiste sur le fait que le groupe n’a nullement l’intention d’automatiser ses établissements et ne compte sûrement pas supprimer des emplois relatifs aux jeux de table. Enfin, il a précisé que Barrière est leader dans ce domaine bénéficiant d’une part de marché de 50 %. De quoi optimiser le secteur et adapter l’offre à certains casinos.
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