L’État d’Australie occidentale applique une réglementation différente du reste de l’Australie. À l’exception des casinos, tous autres types de machines à jeu y sont interdits. La principale conséquence de cette mesure et que l’État d’Australie occidentale a les taux de pertes de jeu les plus bas de tout le pays. C’est le résultat d’une enquête diligentée par un journaliste de The Gardian Australie qui a permis ce constat.
La limitation d’accès aux machines à sous comme solution au problème de dépendance aux jeux
Nicholas, data journaliste au Guardian Australia, vient de publier un rapport critique sur l’impact des machines de poker sur les populations australiennes. Dans ce rapport, il ressort clairement que moins il y a de machines de poker, moins il y a de problèmes de dépendance aux jeux.
En effet, selon les données complètes de son étude, il y avait entre 2018 et 2019, durant les dernières années avant l’avènement de la COVID-19, environ 2 400 machines de poker en Australie-Occidentale, soit moins d’une machine à sous pour 1 000 personnes. Au même moment, durant cette même période, la Nouvelle-Galles-du-Sud comptait plus de 91 000 machines de poker, soit plus de 10 machines par habitant. Un ratio qu’il est possible de rencontrer dans d’autres régions de l’Australie, à quelques dizaines près.
Après analyse de ces chiffres sur plusieurs années,10 ans exactement, où il est clair que le très grand nombre de machines de poker a des conséquences sur les dépenses individuelles de chaque habitant et révèle, par ailleurs, de la très grande proximité entre le monde du jeu d’argent et des populations. Dans son analyse, Nicholas dévoile que les dépenses totales de jeu par habitant en Australie-Occidentale sont de loin inférieures au montant perdu par les populations sur les machines à sous de la Nouvelle-Galles-du-Sud.
Les avis des spécialistes sur la question
Comme pour appuyer son observation sur les dégâts occasionnés par les jeux d’argent dans la société australienne, Nicholas mentionne Angela Rintoul, qui a longuement effectué des recherches sur la santé publique à l’Université de la Fédération. De sa stature de chercheuse en santé publique, elle a déclaré que les machines de poker sont créées de façon à susciter une certaine dépendance chez les joueurs, contrairement aux paris sur les loteries.
L’étude d’Angela Rintoul prend tout son sens lorsqu’il est mis en lien avec le rapport de la commission de la productivité. Auparavant, cette commission avait identifié qu’environ 85 % des personnes qui ont subi un préjudice vis-à-vis des jeux d’argent citent les machines électroniques comme problème principal. Une opinion qui ne passe pas totalement chez certains experts qui pensent qu’il n’y a pas suffisamment d’éléments et de recherches sur ce sujet pour faire la différence entre les méfaits des jeux dans différents États en Australie.
Pour le Dr Francis Markham, chercheur à l’Université nationale australienne, l’Australie-Occidentale fait office de référence, car les autres États australiens font état de 1,6 fois plus de symptômes liés à la dépendance aux jeux que l’Australie-Occidentale, d’après les enquêtes Hilda. Il va jusqu’à ajouter que l’argent des paris de poker en Australie – occidentale aurait été utilisée sur d’autres formes de jeu s’il n’avait pas eu ces restrictions.
L’inégalité des dépenses de jeux dans les États australiens
Rintoul dans des travaux faits précédemment avait indiqué que les machines de poker sont plus présentes quand elles sont admises dans des zones géographiques défavorisées. Pour elle, l’industrie des jeux d’argent mise sur des personnes qui ont le plus besoin d’argent. Ils savent donc qu’il y a de l’argent à gagner.
Elle fait également une révélation, en montrant que 40 % des clubs sociaux australiens sont situés en Nouvelle-Galles-du-Sud, contre 8,2 % des clubs en Australie occidentale. Pourtant, on retrouve en Nouvelle-Galles-du-Sud 30 % de la population australienne contre 10% de la population en Australie occidentale.
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