Janvier de l’année prochaine, c’est la date fixée pour l’ouverture des premiers clubs de jeux à Paris, mais les opérateurs de jeux manquent d’enthousiasme. C’est ce qui a été constaté, car les candidats se font silencieux et il n’y a pas de bousculade. En l’absence des jeux phares comme les machines à sous, la roulette et le blackjack, les opérateurs n’ont pas du tout envie de s’y lancer vu que ce sont les jeux qui génèrent le plus d’argent.
Clubs de jeux à Paris : les casinotiers ne sont pas intéressement
Les casinotiers n’ont montré aucun enthousiasme face à l’appel à la candidature pour l’ouverture des premiers clubs de jeux à Paris. Ils devront ouvrir en janvier 2018, mais aujourd’hui les candidats sont absents même s’il ne s’agit encore que d’une phase d’expérimentation qui durera 3 ans. S’ils sont aussi réticents, c’est que les jeux les plus lucratifs n’y seront pas. En effet, il n’y aura que quelques jeux qui restent encore flous, mais aucune machine à sous, ni roulette encore moins le blackjack qui sont pourtant les jeux qui génèrent le plus d’argent.
Pour rappel, cette décision de remplacer les cercles est survenue suite à des problèmes de blanchiment d’argent. La préfecture de Police de Paris n’a pas encore de dossier. Pourtant, l’ouverture pour la candidature a été lancée le 1er septembre dernier et selon les casinotiers les dossiers se feront même rares. Si l’État a choisi de dissoudre tous ces cercles, c’est surtout dû à un problème de blanchiment d’argent et pour cause les nouveaux clubs devront se conformer à une exigence de transparence. Le seul qui résiste encore aujourd’hui est le cercle de Clichy Montmartre, mais il devra accepter cette nouvelle structure s’il souhaite toujours continuer à ouvrir. En effet, il devra se transformer en société commerciale avec en sus la présence d’un commissaire aux comptes.
Trop de flou pour les casinotiers
Paris est aujourd’hui la seule capitale d’Europe qui n’a pas de casinos. D’après le décret du 9 mai 2017, les jeux imposés sont 7 jeux de contrepartie et 5 jeux de cercle. Mais dans cette liste, ne figure pas la roulette ni le blackjack. Un dirigeant de casino sous couvert d’anonymat a souligné que ce serait impossible pour les joueurs étrangers et les provinciaux qui sont habitués à ce type de jeux de table. Il rajoute que ce serait se couvrir de ridicule. Les casinotiers refusent de prendre le risque, car il y a trop de flous autour de ce décret. C’est un vrai risque de déposer un dossier et d’exploiter ce genre d’établissement.
Aucune information n’a été encore transmise notamment sur le nombre de clubs à ouvrir, la distance entre eux et le nombre de tables. Une telle situation suscite encore plus d’hésitation des casinotiers. Un des points qui font qu’ils hésitent aussi est le coût du bail qui est autour de 1 million d’euros. Les casinotiers semblent également attendre encore la sortie de la loi des finances afin de connaître le taux de fiscalité qui sera appliqué à ces futurs établissements. Ils veulent encore prendre le temps d’étudier le projet tout en espérant que les élections municipales de 2020 changent la donne.
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