Les grands groupes de casinos français Partouche, JOA, ainsi que la Société Fermière du Casino Municipal de Cannes ont récemment dévoilé leurs chiffres du premier semestre de 2019/2020. Comparés à ceux de l’année dernière, ces chiffres permettent de mesurer le gros impact économique qu’a eu le COVID-19 sur le secteur du jeu en France. Ces mêmes groupes déclarent quand même une nette amélioration de leur situation depuis la réouverture au mois de juin.
Les grands groupes de casinos tous touchés par les effets de la crise sanitaire
Comme partout ailleurs dans le monde, le secteur des casinos en France a été durement touché économiquement par la pandémie du COVID-19. Les comptes du premier semestre 2019/2020 publiés le jeudi 16 juillet par le numéro 2 du secteur en France, le Groupe Partouche de la famille du même nom, le confirment. Ces chiffres dévoilent qu’entre le 1er novembre 2019 et le 30 avril 2020, il a enregistré au total une perte nette de 5,3 millions d’euros. L’année passée, la donnée équivalente était plutôt un profit de 13,1 millions. La différence est énorme, d’autant plus que jusqu’au 30 avril il n’y a qu’un mois et demi de confinement. Toujours en comparaison avec l’année passée, l’on note une baisse du chiffre d’affaires de 17,3 % : il n’est que de 183,6 millions cette fois-ci. Il y a également le résultat opérationnel de la seule activité casino qui chute de 27,1 à 6,6 millions d’euros, soit une baisse de 20,5 millions d’euros.
L’année avait pourtant bien commencé pour les casinos du groupe, avant l’apparition du COVID-19. En effet, le produit brut des jeux (PBJ) était en nette progression avant l’épidémie (le PBJ est la différence entre l’ensemble des mises des joueurs et leurs gains dans un casino). Hors paris sportifs et jeux en ligne en Belgique, entre le 1er novembre et la fermeture des casinos à la mi-mars, le PBJ du groupe était justement en hausse de 5,1 %, comparé à la même période l’année dernière.
Les chiffres du Groupe Partouche sont comparables à ceux d’un autre géant du secteur, le troisième dans la hiérarchie en France : le groupe JOA. Son PDG – Laurent Lassiaz – a aussi révélé un bon début d’année suivi de lourdes pertes en raison de la crise sanitaire. Il a dévoilé précisément que comparé à l’année dernière, le produit brut des jeux était en hausse cette année de 9,8 % en fin février, mais moins bon de 29,7% en fin juin, soit une diminution du chiffre d’affaires de 83 millions.
Même son de cloche pour la Société Fermière du Casino Municipal de Cannes (SFCMC), entreprise cotée en bourse du Groupe Barrière, le leader français du secteur. La SFCMC a enregistré au premier semestre 2019/2020 un chiffre d’affaires de 25,6 millions, soit une forte diminution de 42,1 %.
Une relative embellie depuis la reprise
Heureusement, la situation sanitaire est désormais sous contrôle et les casinos ont été autorisés à ouvrir en partie depuis le 2 juin, puis totalement depuis le 22 juin, les tables de jeu traditionnelles étant dans un premier temps interdites. De l’aveu des groupes Partouche et JOA, les débuts permettent d’être optimiste pour ce deuxième semestre. Le groupe Partouche se montre surtout satisfait des machines à sous et tables de jeux électroniques. Laurent Lassiaz de JOA lui a remarqué une bonne affluence dans les casinos du littoral depuis le long weekend du 14 juillet. Il note toutefois que les contraintes sanitaires ne permettent pas que les clients, qui ne manquent pas, fassent autant de chiffre qu’avant.
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