Le député canadien Raj Grewal est amené à déposer sa démission après avoir avoué avoir des problèmes de dépendance chronique aux jeux de hasard, notamment au blackjack.
Raj Grewal est le député de la circonscription de Bremston-Est à Ontario, une zone urbaine aux alentours de Toronto. Élu pour la première fois en 2015, il est surtout réputé pour sa grande connaissance des systèmes financiers et du droit, et son travail au comité de Finance et Santé aux communes.
Raj Grewal adepte des jeux de hasard
C’était le 19 novembre sur son compte Facebook, puis sur son compte Twitter que le député Raj Grewal du parti libéral, parti au pouvoir au Canada, laissait comprendre qu’il devait abandonner ses activités politiques à la Chambre des communes.
Sur ses pages personnels dans les réseaux sociaux, les publications du député révèlent que ce dernier fréquentait ces dernières années, le Casino du Lac-Leamy, une boîte du groupe Loto-Québec. C’est durant cette période qu’il joua au blackjack pendant des dizaines et des dizaines de minutes. De temps en temps, il gagnait la mise, mais le bât blesse lorsqu’il perd.
En effet, c’est le début de la spirale. Le député avoue que lorsqu’il perdait, son esprit de joueur, lui mettait en confiance, même chose lorsqu’il gagnait. Ainsi il misait encore et encore. La ligne rouge franchie, le joueur compulsif, emprunte, chez des amis, dans sa famille, pour continuer à jouer, et à caresser l’espoir d’une victoire, même dans le « désarroi total » comme il l’explique.
Enquête de la gendarmerie royale du Canada
Seulement, l’espoir est une chose, la réalité en est une autre. Très vite, le député va se trouver empêtrer dans des dettes de plusieurs millions de dollars, au point où la GRC (Gendarmerie Royale du Canada) va s’intéresser à son cas. En effet, ces derniers dans le cadre d’une enquête sur le terrorisme vont être amenés à enquêter sur les transactions du député. « Il y a des enregistrements d’écoute électronique dans le cadre d’une enquête sur le crime organisé (et) le terrorisme. Et il y a des gens qui parlent de ses dettes de jeu sur l’enregistrement », révèle une source proche du dossier souhaitant garder l’anonymat.
Face à cette situation qui nourrissait déjà la polémique au Canada et dans le monde, le député Raj Grewal s’est senti obligé de reconnaître ses problèmes médicaux et personnels, et avant de s’excuser auprès de sa famille qu’il remercia, en passant, d’avoir supporté le « fardeau » qu’il représentait pour eux.
C’est ainsi que dans une entrevue avec le Premier ministre Justin Trudeau, il évoquait la possibilité de céder son siège de député à la Chambre des Communes, et de l’opportunité d’un retrait définitif du champ de la politique. Après quoi, il publia sa volonté de retrait politique sur les réseaux sociaux. Quoi qu’il en soit, s’agissant de son retrait définitif proprement dit de la scène politique, il est encore en train de réfléchir, et ce n’est que l’année prochaine, avant que le parlement ne reprenne ses travaux, qu’il dira si oui ou non il se retire vraiment définitivement de la vie politique.
Raj Grewal est l’exemple qui rappelle qu’il faut bien rester rationnel et concentré lorsque l’on s’adonne aux jeux de hasard !
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