L’ancien président Kazuo Okada, magnat controversé des casinos, a été arrêté par la Commission indépendante de Hong Kong contre la corruption (ICAC). Le groupe de divertissements japonais Universal Entertainment vient d’annoncer publiquement la nouvelle ce lundi.
Une affaire de fraude et de détournement
Interpellé par la Commission spécialisée dans la corruption et fraude, Kazuo Okada est soupçonné de diverses infractions de fraude et a été relâché sous caution selon Universal Entertainment dans un communiqué. D’après les informations recueillies, le principal concerné a été démis de ses fonctions en juin 2017 par l’entreprise. Cette dernière a décidé de mettre en place un comité d’enquête indépendant afin de démontrer des agissements frauduleux au sein du groupe. Il s’agit de détournement d’argent à hauteur de 20 millions de dollars, soit une somme conséquente suscitant de nombreuses questions. Jusqu’à maintenant, l’homme d’affaires de 76 ans a nié toutes les accusations portées contre lui. Or, les conclusions du comité ne sont nullement en faveur de l’ancien président. En effet, les recherches ont permis de découvrir que le magnat avait commis ces actes pour son propre compte dénonçant également une confusion entre affaires privées et publiques ainsi qu’un manque d’éthique.
Le détournement de fonds a été effectué à deux occasions entre 2015 et 2016. La première fois, l’homme d’affaires avait au moins transféré 135 millions de dollars à Hong Kong comme prêt à Goldluck Tech Limited, une société partenaire. Il va sans dire que ce transfert n’avait pas obtenu l’autorisation du conseil d’administration de l’entreprise en question. La deuxième fois, M. Okada avait préparé un chèque de 16 millions de dollars. À la suite de l’enquête, la décision a été prise, l’homme a été remercié et congédié de son poste de directeur d’Okada Holdings, une compagnie d’investissement ayant le contrôle d’Universal.
Aujourd’hui, le magnat japonais fait face à de multiples poursuites en relation avec des détournements de fonds de la société. Parmi les plaignants, le groupe Tiger Resort qui exploite l’un des complexes Okada compte bien mener l’affaire devant la justice. Tiger Resort Leisure and Entertainment a sollicité une enquête approfondie auprès du ministère de la Justice des Philippines sur la fuite d’une résolution du tribunal à propos de cette affaire de fraude de Kazuo Okada.
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