
Le secteur des jeux en ligne continue de croître dans différents pays africains notamment le Kenya, le Nigeria et l’Afrique du Sud. D’après les prévisions, l’industrie pourrait enregistrer des revenus allant jusqu’à 11,27 milliards de dollars d’ici l’année 2032. Actuellement, de nombreuses régions prennent la décision de légaliser les paris afin de créer des emplois et renforcer l’économie. Néanmoins, certains pays du continent n’adoptent pas la même vision et interdisent toutes les formes de jeux d’argent incluant les paris terrestres et en ligne. Parmi eux, la Mauritanie est en bonne position puisque le gouvernement en place ne délivre aucune licence en raison des valeurs sociales et religieuses hautement prédominantes.
Des impacts sociaux et culturels à prendre en compte
Jusqu’à maintenant, la République islamique de Mauritanie applique l’interdiction de la pratique des jeux d’argent, que ce soit physique ou en ligne. Cette réglementation suscite l’absence d’opérateurs légaux et de procédures d’octroi d’agrément pour les entreprises de jeu. Une telle mesure s’appuie sur des fondements sociaux forts et s’explique par les craintes des méfaits liés au jeu problématique. Par ailleurs, le pays compte plus de 80 % de musulmans pratiquants d’où le soutien sans faille à la proscription totale des jeux d’argent, contrairement aux autres pays comme l’Afrique du Sud qui mise sur un programme d’auto-exclusion.
En Mauritanie, les jeux d’argent représentent une activité néfaste et contraire à l’éthique et à la spiritualité. Malgré tout, la loi mauritanienne n’intègre pas spécifiquement des sanctions pour les jeux d’argent puisque le processus est à la charge des tribunaux et des autorités compétentes. Le gouvernement estime que le jeu reste à l’origine de l’addiction, de l’endettement et de la rupture familiale d’où cette interdiction.
Des conséquences économiques non-négligeables
En interdisant complètement les jeux d’argent, la Mauritanie laisse passer une manne financière importante. L’industrie rapporte des recettes fiscales qui contribuent au développement de plusieurs associations sociales et d’infrastructures. Dans le domaine des jeux d’argent réglementés, les financements proviennent de nombreux éléments comme les droits de licence et les taxes.
Le gouvernement mauritanien n’est pas le seul à interdire totalement les jeux d’argent, mais la liste inclut également la Libye et la Somalie. Cependant, le libre accès à Internet encourage les utilisateurs à se connecter sur des plateformes offshores. De ce fait, plusieurs pays préfèrent capitaliser le secteur du jeu afin de stimuler le tourisme et de financer le budget national. Le Ghana, l’Éthiopie et l’Égypte s’avèrent être une référence en la matière.
En dépit des changements réglementaires récents dans d’autres juridictions, la Mauritanie reste sur ses positions en privilégiant ses valeurs religieuses et culturelles. Avec l’ascension de la technologie, le pays n’envisage pas de se lancer sur le marché au profit de la stabilité des lois en vigueur.
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