Le Brésil valide 71 licences de jeu fédérales sur les 114 demandes initiales, avec 16 casinos ayant déjà réglé les frais de concession d’environ 4 millions d’euros. Cette décision marque une avancée significative vers le lancement de son marché régulé des jeux le 1er janvier 2025. Ce processus, piloté par le Secrétariat of Prizes and Betting (SPA), s’accompagne d’un encadrement strict, incluant la certification des systèmes et l’élimination de plus de 5 000 sites illégaux. Les entreprises doivent respecter des exigences supplémentaires pour finaliser leur autorisation, notamment prouver leur solvabilité financière et garantir la conformité de leurs opérations. Pendant ce temps, des efforts sont également déployés pour lutter contre la publicité destinée aux mineurs, tandis que des casinos majeurs comme Flutter Entertainment anticipent une expansion significative sur ce marché prometteur. Parallèlement, la législation concernant les casinos terrestres et les salles de bingo reste retardée au niveau sénatorial.
Les autorités brésiliennes prennent des mesures contre les opérateurs illégaux
Le gouvernement brésilien initie une transformation majeure de son industrie des paris en approuvant 71 licences fédérales pour des casinos en ligne. Cette décision marque une avancée significative vers le lancement d’un marché régulé prévu pour le 1er janvier 2025. Regis Dudena, à la tête du Secrétariat of Prizes and Betting (SPA), confirme que ces casinos remplissent la majorité des critères établis par le ministère des Finances, démontrant un engagement clair envers la régulation et la transparence.
Parmi les 114 casinos ayant soumis une demande de licence cette année, seules 71 obtiennent l’autorisation de poursuivre leur démarche. Cette sélection rigoureuse reflète la volonté du gouvernement d’assurer que seules les entités conformes aux exigences puissent opérer dans ce marché sensible. À ce jour, 16 entreprises paient déjà la redevance de concession fixée à environ 4 millions d’euros, générant des revenus totaux d’environ 77 millions d’euros pour l’État. Ces fonds participent directement au financement de projets publics, renforçant ainsi l’impact économique de cette régulation.
Les casinos doivent encore satisfaire des conditions supplémentaires avant d’obtenir leurs licences définitives. Ces exigences incluent la constitution de réserves financières solides et la certification des systèmes utilisés pour garantir une expérience de jeu équitable et sécurisée. Les entreprises disposent d’un délai de 30 jours après notification pour remplir ces obligations. Cela démontre l’approche stricte adoptée par le SPA, qui privilégie une structure réglementaire robuste.
Depuis la clôture des candidatures le 1er octobre, le SPA intensifie ses efforts pour éliminer les activités illégales. Plus de 5 000 sites web non autorisés sont déjà supprimés, et des actions supplémentaires sont prévues en collaboration avec les forces de l’ordre et les agences de télécommunications. Ce travail met en lumière la détermination du gouvernement à assainir ce secteur avant l’entrée en vigueur des nouvelles réglementations.
Cependant, malgré ces efforts, certains casinos continuent de profiter des failles du système pour opérer illégalement. Ces pratiques incluent l’utilisation de faux numéros d’inscription fiscale ou la multiplication excessive de noms de domaines. Le SPA reste vigilant face à ces infractions, démontrant une volonté de surveiller activement le marché pendant cette phase de transition.
À partir de janvier 2025, tous les casinos opérant au Brésil devront être des entités nationales soumises au droit brésilien. Cette exigence garantit une transparence totale, permettant aux autorités d’identifier les actionnaires, les bénéficiaires finaux et les dirigeants des entreprises concernées. Cette transparence s’inscrit dans une volonté de construire un marché des paris responsable et conforme aux standards internationaux.
Le ministère des Finances aborde également des enjeux sociaux, notamment la protection des mineurs face à la publicité liée aux paris. Un exemple récent montre qu’un sponsor d’une équipe de football des moins de 17 ans a dû retirer son soutien après intervention des autorités. Cette vigilance témoigne d’un engagement à prévenir tout impact négatif sur les populations vulnérables.
Le Brésil se positionne comme un modèle dans la régulation des paris en ligne, combinant rigueur administrative et lutte proactive contre les abus. Les mesures prises reflètent une ambition claire de créer un marché responsable, sécurisé et profitable à l’économie nationale. Cette transition annonce une ère nouvelle pour l’industrie des paris, où la transparence et la conformité deviennent les piliers d’un développement durable.
Le Brésil établit un cadre rigoureux pour réguler le marché des jeux d’argent
Le processus de licence au Brésil, initié en mai, établit un cadre rigoureux visant à réguler efficacement le marché des jeux d’argent. Les casinos qui candidatent doivent fournir des documents attestant de leur intégrité financière et de l’absence de casiers judiciaires, tout en respectant des mesures de conformité complexes. Après une première évaluation, les approbations passent par un examen approfondi du ministère des Sports, qui vérifie la conformité aux normes d’intégrité sportive. Enfin, le ministère des Finances intervient pour valider l’ensemble en exigeant la certification des systèmes de paris et le paiement des frais de concession, consolidant ainsi un processus multi-institutionnel précis.
Certains casinos, comme Superbet, parviennent à se distinguer grâce à des efforts notables. En obtenant la certification eCOGRA, Superbet démontre sa conformité en matière de cybersécurité, de jeu équitable et de lutte contre le blanchiment d’argent. Ce type de reconnaissance place le casino dans une position avantageuse au sein du cadre réglementaire brésilien, faisant de lui un modèle de référence pour d’autres acteurs du secteur.
Cependant, la réponse des casinos à ce processus reste divisée. Tandis que certains casinos progressent avec détermination, d’autres choisissent de se retirer. Par exemple, Betway et Vera&John annoncent leur retrait, invoquant des préoccupations liées à la rentabilité dans un marché pourtant prometteur. À l’inverse, des casinos reconnus comme Flutter Entertainment identifient une opportunité stratégique majeure. Les experts estiment que Flutter peut augmenter sa part de marché au Brésil de 10 % à 25 % en cinq ans, grâce à sa vision ambitieuse et son adaptation aux exigences locales.
Parallèlement, les avancées dans le domaine des casinos terrestres et des salles de bingo se heurtent à des obstacles législatifs. Le Sénat brésilien, confronté à des désaccords internes et des priorités concurrentes, reporte régulièrement les discussions sur une loi clé, décalant ainsi tout progrès significatif à l’année 2024. Cette situation illustre les défis du secteur physique face à une réglementation qui semble accorder une priorité accrue au numérique.
Le Brésil se positionne progressivement comme un acteur central dans l’industrie mondiale des jeux d’argent, mais des disparités subsistent entre les secteurs en ligne et terrestres. La rigueur réglementaire et les opportunités de croissance attirent des entreprises prêtes à investir sur le long terme, tandis que d’autres, moins résilientes ou flexibles, se retirent. Ce contexte dynamique reflète les défis complexes, mais stimulants que représente l’organisation de ce marché dans une économie émergente.
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