
L’Autorité nationale des jeux d’argent (ANJ) privilégie son engagement dans la prévention du jeu pathologique et du jeu des mineurs en étudiant plusieurs plans d’action. Le régulateur appelle au renforcement des efforts déployés pour limiter au maximum le nombre de joueurs problématiques d’ici l’année prochaine.
Une dépendance qui touche de plus en plus de personnes en France
Des plans d’action ont été examinés par l’ANJ dirigé par le Conseil d’administration avec des directives qui se diffèrent de chaque secteur d’activité. En 2024, l’Observatoire français des drogues et des conduites addictives (OFDT) a publié un rapport stipulant que le territoire français compte environ 1,17 million de joueurs problématiques dont 360 000 d’entre eux sont dans la catégorie des parieurs excessifs. En effet, le marché fait face à des difficultés majeures dans le domaine de l’addiction au jeu et de la participation des mineurs. En dépit des interdictions, le jeu attire toujours autant de mineurs tandis que les joueurs problématiques sont en constante hausse. En 2019, ils représentaient 38,3 % du Produit Brut des jeux du secteur.
Dans le cadre de son plan stratégique 2014-2026, l’ANJ estime qu’il faut réduire de manière considérable le nombre de joueurs excessifs en France. Dans cette optique, la FDJ et le PMU, deux opérateurs disposant de droits exclusifs, ont été exhortés à instaurer des règles strictes concernant l’accès aux mineurs et l’identification ainsi que l’accompagnement des joueurs addictifs.
L’autorité a également demandé aux 16 autres opérateurs d’améliorer le contrôle des joueurs excessifs en s’appuyant sur des critères bien précis. Cependant, les exploitants en ligne agréés ont fortement progressé en termes de prévention via l’intégration d’outils comme les tableaux de bord de jeu et les messages de retour d’information permettant de sensibiliser au mieux les utilisateurs. Malgré tout, l’ANJ a remarqué que le jeu problématique en ligne demeure persistant d’où la nécessité d’imposer des limites de mises pour les jeux à risque tels que les tournois de poker et les paris en direct.
Des résultats plutôt prometteurs du côté des casinos
En examinant les projets des casinos, l’ANJ a découvert quelques améliorations significatives de la part des exploitants. L’année dernière, le régulateur a déployé un dispositif d’e-learning contenant des solutions aidant à détecter d’éventuels problèmes. Chez les courses hippiques, les 235 sociétés dans ce secteur ont mis en place les mesures nécessaires afin d’instaurer des actions de contrôle efficaces via la Fédération Nationale des Courses Hippiques. De plus, l’ANJ a également sollicité aux hippodromes de bien séparer les espaces destinés aux paris et les zones d’activités proposées aux enfants.
D’après une étude Verian, l’ANJ a mis en exergue le rôle des casinos au niveau de la prévention en retenant l’attention sur la méconnaissance des services d’aide par les joueurs. En vue de renverser la situation, le régulateur a pris la décision de lancer un programme de formation en ligne au mois de novembre 2024 ayant déjà formé plus de 760 employés de casino.
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